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Le 1er juin 2006
Les frères Pang auraient pu être les frères Tang du cinéma. Mais non.


- Réalisateurs : Oxide Pang - Danny Pang
- Acteurs : Ekin Cheng, Angelica Lee (Lee Sin Je)
- Genre : Épouvante-horreur
- Festival : Festival de Cannes 2006

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– Durée : 1h49mn
– Titre original : Gwai wik
– Le site du film
Les frères Pang auraient pu être les frères Tang du cinéma. Mais non.
L’argument : La célèbre auteur Ting-yin s’attelle à son nouveau livre. Après avoir en écrit un chapitre, elle s’arrête net. Elle supprime même le fichier contenant ce premier jet de son ordinateur...
Quelque temps après, elle est prise d’hallucinations inexplicables... Elle s’aperçoit peu à peu que les événements surnaturels dont elle parle dans son roman se produisent maintenant dans son monde à elle...
Notre avis : on connaît la pénible propension des frères Pang à recycler de manière opportuniste des effets stylistiques réussis chez les autres cinéastes du cru. Cette fois-ci, ils ne se sont pas gênés. Avec cette histoire d’écrivaine qui se perd dans ses romans et ses souvenirs douloureux, les réalisateurs asiatiques, révélés chez nous avec (The eye, recyclent de manière éhontée le Dark water d’Hideo Nakata (en reprenant des scènes identiques, et surtout - comble de l’arnaque - le même cri du monstre lors de la fameuse scène de l’ascenseur et la même voix de la gamine qui réclame sa mère). L’esthétique à base d’effets clippesques et de filtres est ignoble, la trame narrative s’inspire grosso modo de Silent Hill (il était temps qu’ils copient l’esthétique des jeux vidéos) et le récit n’en finit plus de rebondir péniblement avec des réflexions pontifiantes et niaises sur la vie comme elle est moche, une musique qui arrache les tympans et des acteurs qui ne connaissent pas la sobriété. Tout ça donne une escroquerie mortifiante qui confirme après Bangkok dangerous et surtout Abnormal beauty la vacuité du cinéma des frères Pang.