Le 20 avril 2017
Un feel-good album plein d’entrain, faute de titres ravageurs.

- Genre : Vidéo-clip
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Sortie le 21 avril 2017
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Après le triomphe mondial du tube I don’t want a lover et de l’album Southside en 1989, aux résonances pop-rock folk, le groupe Texas s’est bâti une carrière essentiellement pop dans les années 90, avec de très beaux titres comme So in love with you, In my heart et les tubes agités Summer son et Black-eyed boy.
Les années 2000 ont vu leur public mondial rétrécir fortement, mais la France a toujours su faire une place entière à Sharleen Spiteri, icone indémodable d’une génération de femmes pendant près de deux décennies.
Alors que leur précédent album, The Conversation, en 2013, avait réussi à se hisser en 4e position des charts britanniques et 8e par chez nous, le groupe propose aujourd’hui sa deuxième fournée de la décennie. Ils n’ont rien à prouver et célèbrent aujourd’hui leur bonheur au tournant de l’âge. Jump on board délaisse définitivement le rock et les singles à gros potentiel, pour des mélodies pop easy-listening, sans grande envergure a priori.
Dans la tradition des tubes In Demand, Say what you want, ou Inner smile, l’album se veut positif, gorgé de morceaux de bonheur croquants. Le très funky single Let’s work it out - qui aurait pu être un morceau de Sophie Ellis Bextor - est suivi par l’entêtant Can’t control qui insinue sa passion avec efficacité.
For everything aimerait retrouver la puissance de gospels sudistes, mais à part quelques moments vocaux élevés, il demeure très léger. On l’apprécie à sa petite mesure.
Dans son domaine, la variété anglo-saxonne sensuelle mais dispensable, les morceaux connaissent des fortunes diverses. Tell that girl et Midnight redonnent du sel à la soppy-soupe quand Great romances s’englue dans des mélodies sixties qui s’inscrivent à la lettre F du dictionnaire, comme Fade.
Les paroles n’impressionnent pas, Won’t let you down en est la preuve écrite, mais peu importe.
Bien produit, finement conclu par le plus beau titre de l’album, Round the world, Jump on Board parvient à exister à une époque où il n’était pas garanti que Texas puisse encore parler.