Tamara de Lempicka - La chronique BD

Retour sur la vie de la peintre - Maria Górska, de sa vraie identité – qui usa judicieusement de tous les excès des années folles pour construire son style et se forger un nom original à la hauteur de sa personnalité et de son ambition.

Délectation et plongeon docile au cœur des tonalités sépia de la dessinatrice, nous lecteurs nous laissons volontiers enivrer par l’histoire hors du commun de l’artiste au carré blond.

En 2015 l’ouvrage de Vanna Vinci abordait un portrait de Tamara de Lempicka comme icône de l’Art déco. Ici se dévoile une femme libre, maîtresse de sa vie, malgré un mari coincé dans un passé aux tsars russes révolu, une femme qui invente son art mi-naïf, mi-décoratif, magnifiant son quotidien pour la beauté du geste.

Son inspiration elle la trouvait dans l’attitude et la prestance de ses modèles, toujours en quête de corps impatients - souvent féminins - et de ce qu’ils avaient à lui offrir...
Dans un univers ou décadence rimait avec chance - pour peu qu’on ne tombe pas dans l’oubli - la drogue et les excès apportaient richesse et jouissance aux plus exubérants, dont Tamara rempli son œuvre.

Visionnaire sur le style de son époque, elle devint la portraitiste la plus en vue de Paris, puis en 1928 avec l’achat du portrait de sa fille Kizette par le musée des Beaux-Arts de Nantes, elle se voit officiellement reconnue par les institutions publiques ! Au dépend de sa vie de couple … mais peu importe l’amour de l’art emporta tout sur son passage et sa vie en fut nourrie à bon escient.