Le 5 septembre 2017
La nouvelle pépite de la Norvégienne aux plongées sibyllines.

- Durée :
- Date de sortie : 8 septembre 2017
- Plus d'informations : Le site officiel de l’artiste

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Sortie le 8 septembre 2017
Quelques notes de piano et l’émotion repart. Pour son 6e album, la Norvégienne Susanne Sundfør, à peine 31 ans, touche à l’épure. Sans se défausser des morceaux sibyllins qui auraient pu servir à l’atmosphère barrée d’un épisode de Twin Peaks, l’artiste ose plus de jazz (le très noir Good luck bad luck), touche à l’acoustique, agrémente ses mystères de notes de saxo et autres présences incongrues dans l’univers jadis électro-vocal de celle qui participa à la chanson du générique d’Oblivion, pour M83, et qui a fréquemment été invitée à retentir sur les morceaux de Röyksopp (le splendide Running to the Sea, vous remettez ?).
Dans son tour d’un monde au bord du chaos, qui l’a conduite en Amazonie, en Chine, au Népal, aux USA ou encore en Corée du Nord, l’écorchée vive livre son testament à la vie, sur des airs dépressifs comme du Dead can dance (le tour de force de 7mn The Sound of War, et ses airs de lendemains de batailles sur le terrain), et retrouve la force mélodique de ses grands classiques à plusieurs reprises (le single Undercover). L’invité sur Mountaineers, qui clôt ces obscures contes de fées, n’est autre que John Grant, le folk singer fameux pour son inspiration ; leur rencontre s’envole autant dans une irrésistible ascension céleste, qu’elle s’insinue en profondeur dans l’hypogée de nos angoisses.
Encore une réussite patente pour un parcours sans fautes.
En concert à Paris, le jeudi 14 septembre à 20h (les Trois Baudets) - complet