Le 2 février 2018
Après la renaissance de Big Music, album de colosse dans leur discographie, les Ecossais poursuivent leur 4e décennie d’inspiration par un retour aux sources, ceux des grands tubes de la décennie eighties.
- Genre : Vidéo-clip
- Durée : 42mn
- Plus d'informations : Le site officiel de l’artiste
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Notre avis : Après la gloire des années 80 et une ascension jusqu’aux stades, les Écossais de Simple Minds ont connu au milieu des années 90 un déclin que l’on pouvait penser fatal. Les albums qui ont suivi Good News from the Next World (1995) ont été une succession d’échecs ou de sorties confidentielles pour ceux qui ont marqué une décennie d’hymnes glorieux : Don’t you forget about me, Sanctify Yourself, Promised you a miracle... Big Music les a remis pourtant sur les rails en 2014, provoquant l’euphorie des fans les plus fidèles qui avaient enfin un album solide à célébrer dans les Arenas. Une parenthèse acoustique plus tard, revoilà Jim Kerr et sa bande revigorés, avec un nouveau projet de 8 titres (seulement), mais 11 en version Deluxe, qui est l’édition la plus méritante, car les suppléments sont largement de qualité.
Walk between worlds, l’album synthétique aux guitares folles, se scinde en deux pour illustrer toute la richesse de l’univers du groupe. Une première partie, dont ils aiment parler en face A, qui est une succession de morceaux post-punk, new wave, de ceux qui ont fait de leur formation des icônes générationnelles. C’est bien le Simple Minds d’avant l’égarement pompeux de Mandala Day que l’on retrouve, avec des coups de pieds à l’âge qui étonnent dans leur puissance mélodique. Pas de doute, ils auraient fait de la concurrence à Alive and Kicking ou Sanctify yourself, dans les charts, au milieu des années 80... Les titres s’apparentent à des hymnes immédiats aux sons bien-aimés pour les apôtres des good boys de Glasgow. Curieusement, le single Magic est peut-être le moins pertinent de ce florilège de tubes à l’ancienne, dont on retiendra l’excellence, notamment, de The Signal and the Noise, qui compte parmi les joyaux de l’intarissable pub écossais.
Avec une production chiadée d’Andy Wright et Gavin Goldberg, duo récompensé pour leur superbe boulot sur Big Music, la deuxième partie de l’album gagne en ampleur, et confère aux morceaux une texture cinématique, pour reprendre leur rhétorique. L’influence eighties est évidente, surtout sur le morceau final (pour l’édition hors bonus tracks) qui est un copycat non déguisé de leur propre Alive and Kicking, jusque dans les chœurs féminins, que l’on peut qualifier d’identiques. Une clin d’oeil pour un mythe ? Peu importe, les levées de guitare affûtent les plaisirs et l’auto-citation paie.
La chanson titre, Walk between worlds, avant dernier morceau du projet, a l’élégance des grands morceaux du groupe et propose dans son instrumentation des moments d’une grande intensité, dès les premières notes pour le moins somptueuses. Un morceau phare en devenir dans leur carrière.
Pour ceux qui hésitent entre l’achat simple ou l’emballage deluxe, avec 3 bonus tracks, dont un live (Dirty old town), Silent Kiss et Angel underneath my skin sont des face B de qualité qui s’écoutent avec un plaisir non négligeable.
Plus que jamais sur les rails, les Simple Minds ont compris qu’il ne s’agissait plus de conquérir une planète perdue à leur belle cause, mais de satisfaire des fans réels qui ne se seront pas serrer la ceinture pour rien pendant toutes ces décennies. Leurs idoles ont toujours la flamme, ardente, incandescente, comme le montre le final grandiose de la chanson Walk between worlds qui semble avoir été composé pour leurs fans et pour leurs fans seulement.
Label : BMG
En concert à Paris, à la salle Pleyel, le 17 février 2018
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