Le 9 novembre 2014
16e album à l’efficacité éprouvée pour le dernier opus de l’un des emblèmes de la scène écossaise des années 80, Simple Minds...


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16e album à l’efficacité éprouvée pour le dernier opus de l’un des emblèmes de la scène écossaise des années 80, Simple Minds...
Après un luxueux Greatest Hits (Celebrate) qui les avait portés jusqu’au Zénith de Paris en 2013, Simple Minds revient avec du contenu neuf. Un seizième album studio riche de 12 titres sur l’édition simple, si l’on écarte les 6 titres supplémentaires de la version Deluxe.
Qu’apporte Big Music, ce nouvel opus au titre bien arrogant ? Rien de neuf, en fait. Deux titres dont l’hymne eighties Broken Glass Park, à la pertinente mélancolie d’un groupe qui regarde sur son passé de jeunes gloires, faisaient même partie de la compilation éditée en 2013, en tant qu’inédit. Est-ce grave ?>
Non, ces vieux routiers des charts, anciennement idoles des jeunes, à l’époque de la New Wave, propulsés très vite bêtes de stade (façon Muse ou Coldplay aujourd’hui), avant une chute spectaculaire dans les années 90 dû à un faux pas artistique (Good News from the Next World, en 1995), savent qu’aujourd’hui leur présence est à peine calculée par les consommateurs. Simple Minds ne roule plus que pour leurs fans irréductibles et se contentent donc de fabriquer en 2014 du son bien de chez eux, avec errances de guitares diaboliques comme au bon temps de Once Upon a time, l’album contenant l’immortel Alive and Kicking, mais avec aussi leur son industriel high tech, post Neapolis (1998), dont ils ont su faire preuve avec plus ou moins de bonheur mélodique.
Le refus de s’aventurer dans les audaces d’expérimentation n’entrave en rien l’écoute de cet opus solide dont la force repose sur des mélodies élevées et une cohérence de composition salvatrice. Du single Honest Town au titre d’ouverture Blindfolded, l’ambiance est posée, froide comme les éléments instrumentaux utilisés dans Midnight Walking. Avec des titres forts comme Big Music ou Imagination, le plaisir est à peine diminuée par une poignée de titres moins bons (le déjà connu Blood Diamond, en premier). La version Deluxe est à envisager, elle propose de nouvelles compositions remarquables (Spirited Away, Liaison...) et des reprises de Riders of the Storm et Dancing Barefoot, de caractère ! Et un DVD avec clips et interviews.
Tout cela pour dire, que mine de rien, le groupe étendard de Glasgow a plus ou moins sorti son meilleur album depuis Street Fighting Years en 1989 !