Saturday night fever - la fièvre du samedi soir

Notre avis : Pour fêter les 40 ans du film qui fit de John Travolta une vedette internationale et qui imposa pour toujours les titres des Bee-Gees, le metteur en scène Stéphane Jarny recrée sur scène la folie des seventies. Mais n’est pas Travolta qui veut !

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Dès que l’on entre dans la salle, on est dans l’ambiance. Sur un écran blanc placé devant la scène, défilent des publicités datant des années 70. Puis le compte à rebours commence et nous voilà directement propulsés au cœur de lumières flashy et d’une musique disco, accompagnée d’une chorégraphie impeccable concoctée par le très talentueux Malik le Nost. Un décor en forme de disque vinyle tournant nous promène sans temps mort de l’univers pailleté aux multiples néons et boules à facettes de la boîte de nuit à l’ambiance plus terne du magasin de peinture où Tony tente péniblement de gagner sa vie pour nous emmener quelques minutes plus tard dans les rues sombres et glauques de Brooklyn, le tout au son des chansons des Bee Gees très nettement remises au goût du jour. Tout ça ronronne gentiment et même un peu trop gentiment d’autant que les dialogues sonnent creux et que la partie de pure comédie n’est guère convaincante, malgré le dynamisme et la gentillesse du pétillant Gwendal Marimoutou, parfait en maître de cérémonie. Il en faudra plus que le torse nu et les biceps de l’Apollon Archambault pour éveiller nos sens. C’est bien l’arrivée de la reine Fauve, ex-juge et danseuse de l’emblématique émission Danse avec les stars qui enflamme définitivement la salle. Elle imprègne chacun de ses gestes d’une énergie communicative et le public conquis en redemande. Non contente d’être une danseuse hors pair, elle nous dévoile de réels talents de comédienne. Sa spontanéité, sa fraîcheur et son caractère bien trempé nous la rendent définitivement attachante et relèguent son partenaire de jeu au deuxième plan.

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C’est l’adorable Gwendal Marimoutou (que l’on avait déjà pu apprécier la saison dernière dans Résiste) qui ouvre la 2ème partie. Avec la bonne humeur qui le caractérise, il donne un cours de moulinés/déhanchés et invite les spectateurs qui le désirent à monter sur scène pour effectuer quelques pas de danse. Rien de mieux pour imprégner cette deuxième partie, qui se révélera bien plus rythmée que la première, d’une chaleureuse complicité avec le public. Le trio Stephan Rizon The Voice saison 1, Flo Malley The Voice saison 1, Disco et Salut les copains et Nevedya nous enchante de l’interprétation puissante de Stayin’ Alive et de quelques autres titres désormais incontournables. Côté danse, le spectacle atteint son apogée lors de l’épisode du fameux concours servi par une troupe de danseurs particulièrement talentueux. Le couple espagnol/cubain auquel Tony accordera le prix se livre à un numéro époustouflant de toute beauté. Après tant d’excellence, on ne pouvait qu’imaginer un final flamboyant. Au lieu de ça, du haut des toits de New York, Tony et Stéphanie nous quittent sèchement sans au-revoir ni fioritures. Dommage, on avait fini par se sentir bien en compagnie de ce couple en osmose chorégraphique et de leurs amis chanteurs et danseurs, qui, l’espace d’une soirée, nous replongent dans la liberté et l’insouciance d’une époque à jamais révolue.