Le 24 juin 2017
Un retour impressionnant de créativité qui tend vers le pur bonheur musical.

- Genre : Vidéo-clip
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Eminent groupe de la britpop, né à la fin des années 80, à l’instar des Charlatans, Ride s’est toujours tenu un peu à l’écart des charts et de la renommée foudroyante des Stones Roses qui émergeait parallèlement. Depuis leurs premiers EP, Ride, Play et Fall en 1990, le groupe a enchaîné les albums, quelques-uns sont même parvenus dans le top 10 (Going blank again en 1992 et Carnival of light en 1994 ont tous deux atteint la 5e place), avant de lâcher du lest face à la concurrence écrasante post 94 (Radiohead, Blur, Oasis, Suede...).
Le groupe de Leave them all Behind aux inoubliables riffs de guitare, plus pop que rock, réalise en 2017 un étonnant come-back après 21 ans d’absence (l’album Tarantula, flop total, 2 petites semaines dans les charts britanniques). Ils avaient seulement repris la scène, au Royaume Uni, en 2015, pour célébrer leurs 20 balais d’existence et forcément, cela a redonné du baume au cœur aux quadragénaires.
L’album Weather Diaries étonne. A priori, il s’agit d’un retour aux sources, dans la diction pop d’une époque (Home), qui sait aussi s’étoffer d’une légère couche de sons électro (Lannoy point) pour ne livrer qu’un florilège de bons sons de potes de garage, dont on retrouve les rêves de mômes.
La flamboyance du morceau éponyme Weather diaries, l’un parmi de nombreux titres de plus de 6mn, évoque l’ambition des Floyd dans la transcendance, White Sands en clôture montre l’influence indéniable. L’ambition des petits gars d’Oxford est grande et se juxtapose à des morceaux plus calibrés rock, comme Lateral Alice dont l’efficacité passe par une construction plus resserrée, ou le progressif Charm Assault qui évoque la grandeur de Mansun sur leur monument Six.
Que reste-t-il alors de Ride, le groupe du début des années 90, après tant de tergiversations de styles ? Cali, un morceau de magnifique chanté à l’ancienne... avec un univers musical d’une beauté foudroyante (la jouissance atteinte dès 2’27 sur 6’29), du pur bonheur qui confirme que le retour de Ride n’est pas qu’un énième revirement marketing, mais bel et bien une renaissance artistique au sommet d’une maturité d’âge et de style.
Impeccable.
Charm Assault
All I want