Faut pas pleurer...
Le 19 mars 2003
Un double album qui combine les meilleurs ingrédients de l’électro nu wave.

- Artiste : Console

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Comme toujours, l’électro allemande innove. Après avoir révolutionné les sonorités techno il y a quelques années, une nouvelle frange "extrémiste" a décidé de secouer les années 80 pour en sortir une nouvelle tendance, la nu wave.
Dans la nébuleuse électro en vogue, entre neo-pop, elaborate pop house et gothic electro dark wave (oui, oui, ça existe !), un son, la nu wave, cartonne actuellement aussi bien à Londres qu’à New York. Ses porte-étendard : Adult, Fisherspooner, Mount Sims et, bien sûr, Console, le groupe emmené par Martin Gretschmann, qui vient de sortir un double album.
En première partie, Reset, huit titres au compteur, débute par un morceau fleuve (sept minutes), paroles clamées par un ordinateur, dans la veine de 14 Zero Zero. On entre ensuite dans le vif du sujet avec Surfin’ Atari, où la voix ensorceleuse de Miriam Osterrieder de Weilheim vient se marier aux sonorités électroniques. Nouvelle recrue du groupe, elle sublime le talent de Gretschmann, grâce à son timbre délicat qui parvient à adoucir des rythmes habituellement glaciaux. Les plages résolument plus dynamiques, parmi lesquelles on remarque l’excellent single Suck and Run, s’enchaînent, glissant parfois vers une pulse plus lancinante comme dans Secret Game.
Le second disque, Preset, succession de neuf instrumentaux, prolonge le premier dans une ambiance plus planante. Clin d’oeil à une escapade à Barcelone où ils ont été composés, les morceaux Diagonal, Marina et Independencia portent en eux la chaleur et la tranquillité de la capitale catalane, mettant la touche finale à cet opus métissé et haut en couleur.
Petit bonus : le cd est agrémenté de clips vidéo, de la discographie du groupe, d’une section interactive et des paroles des chansons, véritables textes, contrairement à ceux des autres groupes électro qui se contentent bien souvent de répéter trois fois un unique refrain.