Le 7 mai 2003
La suite de notre entretien.
Comment vous situez-vous par rapport aux Björk ou Stina Nordenstam ou par rapport à la "nouvelle scène française" des Delerm, Keren Ann ou Boogaerts ?
Nulle part (en rigolant). J’essaye simplement de faire des chansons qui soient proches de ma sensibilité propre et de ce que j’ai envie de faire partager, ce qui passe par les sons, les mots, les ambiances, les intentions dans la voix... Mais je ne sais pas si ça fait partie d’une école ou quoi... J’ai juste envie d’exprimer des choses sous forme musicale.
Aviez-vous dès le début envie de faire de la scène ?
Non, pas dès le début. Au début, j’étais plongée dans le travail en studio et je me suis concentrée sur les morceaux pour essayer de les mener au bout, soigner la composition, la production. La scène est arrivée dans un second temps, et c’est vrai que là c’est complètement différent. Les chansons évoluent, elles sont enrichies grâce aux musiciens. Le partage est génial car l’album n’a pas été fait dans cette optique au départ mais je suis ravie de monter aujourd’hui sur scène avec des musiciens. On essaye en ce moment plusieurs formations, et c’est particulièrement exaltant.
Comment vivez-vous le passage d’activités purement musicales à des activités plus commerciales comme la promotion du disque ?
C’est très différent, mais je vois plus cela comme quelque chose qui met en valeur l’art, qui aide à communiquer avec plus de gens. En plus, pour l’instant c’est le début, je suis plutôt curieuse de voir comment ça se passe. On en reparlera d’ici deux ans, mais pour l’instant c’est plutôt drôle. Je m’amuse bien.
Vous avez fait deux reprises étonnantes par rapport à votre registre, puisque vous reprenez les Stooges et le Velvet Underground. Pourquoi ce choix ?
Au départ je l’ai fait pour moi, pour m’amuser. J’ai trouvé ça marrant de prendre quelque chose de typiquement masculin pour en faire quelque chose de doux. C’est un exercice de style je pense, et puis j’adore les morceaux !
Comment travaillez-vous en studio ?
Il y a de quoi s’occuper, parce que soit j’écris des textes, soit je recherche des sons sur l’ordinateur, soit je recherche des mélodies. En fait c’est très complet comme activité, on passe d’une chose à l’autre, on jongle, on s’amuse, c’est pas du tout répétitif. En plus, les démarches peuvent être complètement différentes sur chacun des morceaux.
Quels sont vos projets à venir ? Avez-vous déjà planché sur le prochain album ?
Pour l’instant non, je suis totalement concentrée sur la scène. Mais en ce qui concerne un prochain album, je pense qu’il faudra du temps, il faudra se plonger totalement là-dedans pendant plusieurs semaines... pour commencer ! (rires)
Entretien réalisé le 25 avril à Bourges
Merci à Nicolas Pons et à Opus 64
Emilie Simon sur le net
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