Le 23 mai 2020
Un prestigieux commandant romain revient à Rome, ville dirigée par le despotique empereur Néron. Une superproduction, non dénuée de poncifs hollywoodiens, mais qui se suit avec un réel intérêt.


- Réalisateur : Mervyn LeRoy
- Acteurs : Peter Ustinov, Deborah Kerr, Robert Taylor, Marina Berti , Nora Swinburne, Leo Genn, Patricia Laffan, Finlay Currie, Norman Wooland, Rosalie Crutchley
- Genre : Drame, Romance, Péplum
- Nationalité : Américain
- Durée : 2h51mn
- Date télé : 4 mai 2024 20:50
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Date de sortie : 8 novembre 1951

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Résumé : An 68 après Jésus-Christ. Le commandant Marcus Vinicius (Robert Taylor), revient sur Rome, auréolé de ses victoires. L’empereur Néron (Peter Ustinov), puéril et capricieux, lui fait l’affront de ne pas le recevoir tout de suite. Il lui demande d’attendre sa bonne volonté chez Plautius (Felix Aylmer), un ancien militaire au passé prestigieux. Ce dernier a adopté une esclave chrétienne Lygia (Deborah Kerr).
Critique : Quo Vadis fait partie des superproductions dont Hollywood a été friand de la fin des années 40 jusqu’au milieu des années 60.
Dans un Technicolor flamboyant, on assiste à la fin du règne de Néron, qui a vu l’émergence des premiers chrétiens. Le récit suit le parcours d’un commandant romain, inféodé au pouvoir, qui va ouvrir les yeux grâce à sa rencontre avec une jeune croyante en Jésus, dont il va tomber amoureux. L’incendie de la capitale latine, orchestré par l’empereur, en sera le déclencheur. Si l’opposition entre les Romains mécréants, cruels et conquérants et les premiers chrétiens, bons et charitables, part de la réalité historique (avec quelques entorses !), elle est tout de même traitée avec beaucoup de naïveté, et de plus, partant du principe que le spectateur est croyant !
Si l’on passe sur ce postulat tout hollywoodien, on assiste à un spectacle grandiose qui comporte un certain nombre de scènes spectaculaires : l’accueil à Rome du vainqueur Marcus Vinicius dans une arène devant Néron et des milliers d’habitants de la ville, l’incendie de Rome qui conduit les chrétiens à vouloir investir le palais du despote, le martyre des chrétiens livrés aux lions devant un parterre de spectateurs survoltés.
Robert Taylor est un peu guindé dans sa tenue antique. Peter Ustinov, lui, a tendance à surcharger son personnage de Néron, potentat illuminé qui s’inquiète plus de ses qualités de poète que de celles d’Imperator (il est mauvais dans les deux exercices !). En revanche, Deborah Kerr, tout en retenue, réussit à donner de l’épaisseur à son personnage de jeune chrétienne, pourtant filmée sans nuances, comme une sainte de la première heure.
Quo Vadis relève du grand spectacle typiquement hollywoodien, manichéen, mais reste un des péplums les plus célèbres et les plus réussis, servi ici par le chevronné Mervyn Le Roy, cinéaste qui a œuvré dans tous les genres.