Critique

CINÉMA

Quand je serai petit - la critique

Petit cinéaste deviendra grand

Le 15 juillet 2013

Quatre ans après l’intéressant mais timoré Sans arme, ni haine, ni violence, Jean-Paul Rouve reprend sa casquette de metteur en scène et nous livre une oeuvre d’une grande poésie, en s’affirmant par la même occasion comme un cinéaste au talent rare.

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  • Frédéric de Vençay 10 juin 2012
    Quand je serai petit - la critique

    Cette seconde oeuvre honorable de Jean-Paul Rouve est certainement plus assurée et aboutie que la première, le cinéaste en herbe ayant pris soin, cette fois-ci, de ne pas s’attaquer à sujet plus grand que lui. Avec une économie de moyens bienvenue et une absence d’humour potache, "Quand je serai petit" parvient à faire cohabiter son canevas semi-fantastique avec une histoire familiale toute en émotions feutrées. Le problème est que le film finit par payer cette modestie : devant des enjeux finalement pas très neufs ni tout à fait bouleversants, on se demande à quel moment le récit finira par décoller, enfin. "Quand je serai petit" laisse ainsi l’impression d’un long-métrage qui n’en finit jamais de commencer, d’une oeuvrette fragile qui ne prend son envol que dans les toutes dernières minutes (pas les plus réussies d’ailleurs). Un essai intéressant, soutenu par un Rouve solide et un Poelvoorde tout en humanité ; mais on attend que le comédien-cinéaste s’émancipe un peu plus pour confirmer les quelques promesses formulées ici.

  • birulune 6 mars 2018
    Quand je serai petit - la critique

    Il veut pas retrouver son âme d’enfant mais guérir ses blessures nées de traumatisme enfantin. Le film fait un peu penser à un film pour divorcé avec ce personnage se concentrant surtout sur l’enfant qu’il est (Rouve est formidable dans les scènes avec le gosse) et mettant de côté femme et enfant pour s’occuper avant tout de lui-même.
    Il sait parler aux enfants et c’est touchant peut-être un peu trop.
    Il arrivera à guérir à force de se parler à lui-même évidemment mais il manque de temps en temps de la musique douce ou des effets sonores pour nous indiquer les enjeux des scènes à émotion.
    A la jouer tellement serein et posé il refait comme avec son premier film qui contenait en tout et pour tout qu’une seule scène d’action ! (pour un film de braquage c’est peu)
    Pas de pathos ni de guimauve. Faire un film pour mecs mais un film pour mecs sensibles quand même c’est jouer sur 2 tableaux en même temps et on est un peu perdu. Il y a du Lelouch dans sa façon de filmer les gens même si la mise en scène est ultra-maitrisée on sent qu’il a voulu (et réussi) à donner un vrai cachet de vraisemblance et de naturel à ses scènes. Tout à l’air vrai alors qu’on est dans du fantastique. Troublant. Mais pas dérangeant. Chose rare !

  • birulune 25 mars 2018
    Quand je serai petit - la critique

    La scène finale a de la musique guimauve émouvante et on est emporté par ce torrent de sentiments même si Rouve a pas construit tout son film dans le seul but de faire une telle scène finale on a envie de dire que c’est cette nonchalance qui précède le point fort final qui est le point fort du film. Et en même temps on n’aurait jamais pardonné à un Robin des bois de faire un film guimauve. C’est un peu leur fond de commerce de se foutre ouvertement de la gueule des films guimauve ou de cape et d’épée... Tout le cinéma ultra codé (guimauve, film de costumes etc) était leur bête noire et on se rend compte que c’était peut-être un hommage
    Rouve fait mieux que le Papa (le film) de son comparse Maurice Barthélémy dans la veine on refait le monde (Quand Je Serai Petit) au lieu de revivre pleinement un traumatisme pour l’accepter et apprendre à vivre avec (dans Papa Chabbat fait un road trip avec son petit bésot après la mort accidentelle du petit frère de celui-ci et il arrive enfin à parler de ce grand traumatisme qu’est la mort subite du nourrison)

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