Le 11 novembre 2016
Premier album personnel en treize ans pour Patricia Kaas qui livre l’un de ses plus opus albums personnels.

- Genre : Vidéo-clip

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Noirceur des textes, mélancolie des mots. Patricia Kaas vient sonder les bas-fonds du moral avec un album de 13 titres qui s’achève sur un hymne à sa tristesse douée du malheureux don d’ubiquité... Ma tristesse est n’importe où, envoûtant morceau qui aurait pu être signé par le Lavoine de On n’ira jamais à Venise, mais qui marque sa collaboration avec Daran. Le ton est donné.
Mais loin de la dépression étalée dans les thèmes abordées (la pédophilie explicite du douloureusement sublime La Maison en bord de mer), la chanteuse est lumineuse dans la voix, portée haut et fort, sans esbroufe, mais toujours avec puissance.
Sans l’appui de stars de la chanson pour donner un cachet médiatique à son retour, Kaas s’érige comme à son habitude un peu seule, cajolant son côté un peu à part au coeur du paysage français. Pourtant, la môme Kaas, proche de la cinquantaine, est accompagnée par des bons, David Esposito (Dion, Hallyday, Pagny...) lui offre Ne l’oublie jamais, un titre crescendo qui aurait été un carton aux heures de gloire de la reine du Top 50, pendant près de 15 ans, Rémi Lacroix (Jenifer, Gregory Lemarchal, Hallyday) signe pas moins de 6 morceaux de choix, les vertigineux La Maison en bord de mère et Cogne, mais aussi le single Le jour et l’heure, titre en hommage aux victimes du 13 Novembre.
A l’instar d’une Zazie, dont on retrouve le ton dans Marre de mon amant, Kaas transcende la variété française, extirpant le genre de ses retranchements beaufs pour le sublimer. Un grand album.