En attendant "Kill Bill 2"
Le 12 mai 2004
Anatomie d’un diptyque, parfaite réalisation d’un rêve de gosse...
- Réalisateur : Quentin Tarantino
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Reservoir dogs, Pulp fiction, Jackie Brown et aujourd’hui le diptyque Kill Bill. Parcours sans faute. Avec ces deux opus où la Mariée trucide ceux qui ont voulu sa perte, le cinéaste a réalisé notre rêve de gosse : un chef-d’œuvre d’une vie de cinéphile. A l’arrivée, c’est que du bonheur. A l’occasion de la sortie du second volet (enfin) à la hauteur des espérances, revenons sur un premier tome explosif, exceptionnel, irrésistible, qui te fait du bien partout dans tout ton corps. Attention, ce dossier est à lire de préférence avec la bande-son dans les oreilles.
LA MARIÉE VEUT SE VENGER DE...
Passage à tabac de toutes les personnes sur la liste de La Mariée alias Black Mamba alias # !??@ ??!#...
1. O-Ren Ishii (Lucy Liu)
2. Vernita Green (Vivica A. Fox)
3. Budd (Michael Madsen)
4. Elle Driver (Daryl Hannah)
5. Bill (David Carradine)
BLACK MAMBA OU SASORI ?
Impossible de ne pas penser à travers le parcours de la tueuse à la série des Sasori dans laquelle une prisonnière lutte contre des femmes perverses et qui réalise après quelques années de calvaire une vengeance du genre terrible. Notons également que ce n’est peut-être pas un hasard si l’héroïne de cette série (alias Meiko Kaji) chante une chanson dans Kill Bill baptisée Urami Bushi. C’est pour cette raison qu’il FAUT voir Prisonnière Sasori de Shunya Ito (1972), véritable ode au féminisme où tous les mecs sont des ordures. Vous avez dit vengeance ?
ON NE LES OUBLIERA PAS DE SITÔT...
Julie Dreyfus (Sophie Fatale)
A la question "combien de membres reste-t-il à Sophie Fatale ?", Kill Bill 2 ne répond visiblement pas. Pour autant, on a eu le temps de découvrir ce formidable brin de fée, vêtue certes comme un personnage de Star Trek mais sacrément mignonne. Repérée par Tarantino, la demoiselle est aujourd’hui l’une de ses meilleurs potes.
Chiaki Kuriyama (Go Go Yubari)
Go Go, jeune adolescente délurée et bien barge du ciboulot (on aime plutôt bien), a également été repérée pour ses accents sadiques dans le puissant Battle royale de Fukasaku.
Kenji Oba (assistant de Hatori Hanzo)
Souvenez-vous : il a été le fameux X-Or, shérif de l’espace.
Sonny Chiba (Hattori Hanzo)
L’étrange festival ne s’est pas trompé en lui décernant l’an passé un hommage. Héros de la série des Streetfighter, Sonny n’aimait rien tant à l’époque que singer Bruce Lee. Dans Kill Bill, on le retrouve dans une scène d’anthologie où il forme Black Mamba.
LE TOP 5 DE LA BANDE SON
1. Nancy Sinatra, Bang bang (my baby shot me down)
Pour la mariée qui se prend une balle dans la tête par Bill. Pour la classe du générique. Parce que les paroles de la chanson sont à mettre en résonance avec la tristesse contenue de Black Mamba. Parce qu’elle veut Kill Bill.
2. Meiko Kaji, The flower of carnage
Parce que la mélancolie qui émane de ce titre (extrait du film Lady Snowblood) vous transperce le cœur. Littéralement.
3. Santa Esmeralda, Don’t let me be misunderstood
Oui, oui, oui, certes, ça ne vaut pas le sublime morceau de Eric Burdon and the Animals (on est d’accord) mais il n’empêche que Lucy Liu et Uma Thurman qui se battent au sabre sur ce standard extravagamment revisité (on l’avoue), c’est simplement monstrueux.
4. The 5.6.7.8’S, Woo Hoo
Parce que cette chanson accompagne le plan-séquence de la House of Blue Leaves. Et même qu’après t’as le "woo hoo, woo hoo hoo" qui te rentre dans la tête...
5. Tomoyasu Hotei, Battle without honor or humanity
Clin d’œil TRÈS appuyé au cinéma de Fukasaku (le thème d’Enka, tiré du film yakusa éponyme Battles without honor or humanity), mais difficile de trouver chanson plus adéquate pour un dénouement aussi frustrant qu’excitant.
Voir aussi l’article de Frankie Clanché
ILS L’ONT DIT POUR LE UN, ILS LE DIRONT POUR LE DEUX ?
"Kill Bill, volume 1 est un formidable film de divertissement totalement décomplexé et véritablement jouissif."
Richard Vantielcke
"Kill Bill, œuvre racoleuse, porte l’étendard de Miramax, sa société de production. Au placard le bon vieux cinéma indépendant, vive la société de consommation !"
Sébastien Tong
Voir nos critiques de Kill Bill 1
MAIS IL Y EN A UN QUI AURAIT MIEUX FAIT DE NE RIEN DIRE DU TOUT :
"Kill Bill, c’est vraiment le résultat d’une vie de cinéphile décérébré, sans aucune inspiration perso, bourré de violence gratuite et souvent dirigé sur ou autour des enfants, c’est à la mode, c’est branché, c’est sans intérêt, j’ai dormi la moitié du temps, le reste m’a extrêmement énervé. Il pille cinématographiquement toute une partie du cinéma japonais et asiatique en général sans aucune inspiration. C’est vide, con et méchant." Mathieu Kassovitz
Signalons au passage que Gothika, son dernier film, est également vide, con, branché, sans intérêt et qu’accessoirement ça pompe sur le cinéma asiatique (Nakata) mais également espagnol (Balaguero, Amenabar...) et américain (Shyamalan). No comment.
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