Olivier De Benoist - Le Dernier Rempart Face à La dictature Des Femmes

Résumé :
Olivier De Benoist aborde plusieurs sujets : la télévision avec « Koh-lanta », « secret story », « une semaine sans électricité », les rapports hommes-femmes avec « un document secret volé au Vatican », « Troc Sexuel », les nouvelles technologies avec « surpris par Google Street View » ou « Vous pouvez communiquer avec les morts par Internet », les vacances avec « le journal du commandant de bord du Costa Concordia ». En fait, à travers tout cela, il nous raconte notre société. Olivier De Benoist incarne dans tous ses sketches un personnage de gentil naïf, jamais à court de répondant, qui se perd dans des quiproquos sans fin pour notre plus grand plaisir.

Argument :
Les sketches de Olivier De Benoist, dit ODB, sont ici découpés en plusieurs petits paragraphes, chacun comporte un dessin ajoutant parfois un gag supplémentaire. les histoires se déroulent sur deux à cinq pages. Elles mettent en scène un héros naïf piégé dans des situations confuses, ce personnage à les traits de ODB. L’auteur exploite au maximum les ressorts comiques provoqué par la candeur du protagoniste.
Le seul point commun entre tous ces textes est donc le personnage de ODB, et sa femme qu’il évoque toujours, mais qu’on ne voit jamais.
Le texte lu d’affilée, sans regarder les dessins, fonctionne vraiment. Même si parfois, on voit venir le gag à l’avance, ce qui peut nuire à l’effet comique.
Malheureusement, ce même texte éclaté pour une narration dessinée perd son rythme. Et l’impact des gags qui s’enchaînent à l’oral, provoquant rire sur rire, se brise. L’humour est dilué, et les touches de drôlerie ajoutées dans les dessins, parfois fort bien trouvées, n’en restent pas moins souvent peu originales.
Les sketches sont construits pour amener à un crescendo et finir avec une chute, ils sont faits pour tenir sur un tempo précis. A cause de tout cela, le choix du dessin ne représentant pas le texte, mais illustrant de manière complémentaire la phrase écrite, ne paraît pas le plus approprié.

Les graphismes de Olivier de Saive sont adaptés au propos. Drôles et sympathiques, ils nous présentent un ODB que reconnaîtront immédiatement tous les fans. Le dynamisme est là, le personnage n’étant pas représenté sur scène, mais bien dans les situations du sketch.
Les dessins sont clairs et ne prêtent jamais à confusion, les couleurs nombreuses sans surcharger l’image : Parfois des décors, parfois juste un dessin sur fond blanc. Ces variations permettent d’apporter un souffle dans le déroulé des récits qui compensent le cadrage statique.
En effet, les cadres sont classiques : des dessins au format d’une case pour quelques lignes de texte, placées au-dessus de l’image. Ce qui amène à des planches de six dessins, à raison de deux par lignes. Cette structure ne varie quasiment pas tout au long de l’album. Et on peut le regretter.
Cette régularité contribue à casser le rythme d’un sketch, fondé sur des montées et des descentes, des enchaînements rapides et d’autres plus lents.

L’idée d’explorer ainsi les sketches de Olivier de Benoist était intéressante, mais les choix faits ne permettent pas de rendre la force comique de ses gags.