Garden party
Le 13 janvier 2008
Le nouveau Dreamworks ne vaut pas un bon Shrek, mais, impeccablement foutu et un brin écolo, plaira, comme d’hab, aux petits comme aux grands.


- Réalisateurs : Tim Johnson - Karey Kirkpatrick
- Genre : Comédie, Animation
- Nationalité : Américain
- Festival : Festival de Cannes 2006
– Durée : 1h25mn
– Titre original : Over the hedge
– Regards croisés : Lire notre interview de Bruce Willis, Karey Kirckpatrick & Jeffrey Katzenberg
– Le site du film
Le nouveau Dreamworks ne vaut pas un bon Shrek, mais, impeccablement foutu et un brin écolo, plaira, comme d’hab, aux petits comme aux grands.
L’argument : RJ, raton laveur un brin arnaqueur, s’est mis dans une situation très délicate. Il s’est fait pincé en train de volet les réserves de Vince, un gros ours mal léché. Il a six jours pour réunir le butin. Coup de pot, toute une bande d’animaux innocents vient de s’éveiller de son hibernation... au beau milieu d’une nouvelle résidence de banlieue huppée. Va y avoir des hommes à dépouiller !
Notre avis : L’animation se met à la contestation, prudemment. En adaptant un comic américain écolo, Over the hedge, Dreamworks se risque à la critique du mass consumerism qui détruit tout outre-Atlantique, et au-delà. Un paradoxe en soi, puisque Nos voisins, les hommes est un blockbuster déclaré, avec gros casting à la clef (en VO, Willis, Lavigne, Carell, Shatner - le capitaine Kirk de Star trek - Nolte et Haden Church, excusez du peu). C’est donc peu dire que y’a du mass bouffage de pop corn qui se prépare, avec mass sifflage de coca. Mais c’est l’intention qui compte et, si en plus le film est drôle et bien foutu, qui s’en plaindra ?
Nos voisins, les hommes porte donc un regard décalé sur les hommes, celui des animaux de derrière les jardins, ceux-là qui souffrent le plus de l’irrémédiable progression du béton sur les forêts et les campagnes. Tout y est "filmé" du point de vue de ces petites bêtes mimi comme tout, une tortue méfiante, un opossum et sa fille, une famille de porcs-épics, un écureuil sous ecsta et un putois. S’incruste dans la bande le héros fourbe mais sympa, RJ, copie du personnage campé par Bruce Willis dans la série Moonlighting, qui le révéla au public dans les années 80.
Plutôt qu’une vraie critique, Nos voisins, les hommes s’en paye bien une bonne tranche de rire sur les manies des humains, et leurs fétichisme matérialiste (la télécommande universelle devient une vraie divinité, et c’est la lumière du Tout-Puissant qui éclaire quand s’ouvre le frigo...). Courses poursuites, cascades, gaffes, jeux de mots, second degré constant et décalage (la haie du titre (the hedge) prend le nom de Steve pour les animaux, qui ne connaissent pas le mot pour le décrire... il s’agira donc de traverser Steve, d’aller au-delà de Steve, etc.), le film oublie vite son côté grinçant pour privilégier l’aventure, et les "sentiments" entre les animaux. Le tout finit sur une morale bien gentillette : la famille, rien ne vaut la famille. Faudrait quand même pas être insolent non plus, y’a des entrées à faire...
alinea 26 février 2007
Nos voisins, les hommes
Une réussite à tous les points de vue ! J’ai 42 ans et j’ai adoré ! Des sentiments, des bébêtes attachantes, un rythme soutenu et de véritables caractères humains avec une morale qui se tient. A ne pas rater !