Le 8 novembre 2016
4 ans sans aucune nouvelles, une attente interminable, sans garantie. Et c’est sans prévenir que déboule le dernier projet du musicien / rappeur dont tout le monde a déjà entendu au moins un morceau, sans savoir qu’il en était à l’origine. Avec Nomad, Zack Hemsey s’installe encore plus comme une magnifique exception au monde du hip hop.
- Date de sortie : 4 novembre 2016
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Notre avis : De Zack Hemsey, tout le monde connaît son morceau Mind Heist et, dans une moindre mesure, Vengeance. Le premier pour son utilisation dans le trailer "PWOUIN PWOUIN" d’Inception, le second, pour son utilisation dans le trailer de Jack Ryan, Game of Thrones, 24 : Live Another Day, A Most Violent Year, The Riot Club, ainsi qu’au sein du climax d’Equalizer d’Antoine Fuqua. D’autres de ses morceaux furent utilisés dans de nombreuses bandes annonces, si bien que ses capacités à élaborer de la musique instrumentale se sont dévoilés au monde par ce médium là. Cependant, chose moins courante et moins connue, Zack Hemsey n’excelle pas seulement en tant que compositeur de musique épique, mais également en tant que rappeur, et par transitivité, de conteur. 4 albums à son actif, 4 tentatives d’approches différentes de son univers, Empty Room en 2010, album de rap en collaboration avec Heather Hemsey et sa sublime voix, The Way en 2011, disque quasi-intégralement instrumental, Ronin en 2013, retour au rap pur et surpuissant, aux influences musicales asiatiques, et enfin Nomad, juste milieu de toutes ces tentatives.
En cela, sans être le meilleur de la discographie de Zack Hemsey, Nomad se perçoit en revanche comme la meilleure porte d’entrée à son monde, celle qui va convier tous les ingrédients présents dans les précédents albums et les prolonger au sein d’un seul et même projet. De manière moins lourde et prononcée que Ronin, le compositeur continue d’explorer sa musique sous un angle asiatique, plus dilué ici par des compositions mieux équilibrées, alternant la mélancolie des violons que l’on connaissait déjà depuis Empty Room et The Way avec une basse asiatique (un équivalent à la terminologie plus exacte) et des percussions dédoublées conférant la grandeur épique d’un style qui, s’il n’a pas beaucoup changé, provoque toujours cet effet unique et surprenant sur l’auditeur. De boucles pourtant minimalistes, Zack Hemsey extrait une beauté et une force atmosphérique que peu peuvent se targuer d’avoir, autant dans la composition épique, que dans le milieu du rap. et ce grâce à la polyvalence d’un artiste unique acteur de son processus créatif, dans l’écriture, la production, et le mixage. Qui de mieux que le rappeur pour densifier, construire, enjoliver, amener dans une autre strate son propre travail ?
Sa musique parle pour lui. Personne.
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