Le 13 mars 2021

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La légende française de la cascade avait participé à des centaines de films, ainsi qu’à des séries télévisées et des publicités. Il est mort le 21 janvier dernier, à l’âge de 90 ans.
News : Il donna ses lettres de noblesse aux cascades dont il fut, comme Ennio Morricone pour la musique de film, une quasi-incarnation. Rémy Julienne est mort le 21 janvier dernier, à l’âge de 90 ans. Sa biographie est l’itinéraire d’une vocation qui naît d’une enfance forcément turbulente, presque comme un cliché, où la nécessité du mouvement accompagne le goût du risque et celui de la moto. L’école, qui contraint le plus souvent à la sédentarité, fut moins appréciée du petit Rémy. Certes, il n’enchaîna pas les cabrioles sur sa chaise, mais repéra les germes de sa vocation, un temps retardée par des nécessités professionnelles (Julienne fut transporteur routier pendant seize ans), mais rassérénée par quelques succès sportifs retentissants : en 1957, le jeune homme devient champion de France de moto-cross, catégorie 500 cm3. En 1964, son destin bascule : il est recruté pour doubler Jean Marais dans Fantômas.
La suite déroule une longue filmographie de succès populaires, qu’il serait impossible de mentionner dans leur intégralité, tant la liste est longue : on mentionnera six opus de la série James Bond, Da Vinci Code de Ron Howard, Frantic de Roman Polanski, et des triomphes hexagonaux comme La Grande vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob, Taxi, la série des Gendarmes, réalisée par Jean Girault, plusieurs longs métrages de son copain Belmondo, Le Guignolo, Flic ou voyou, L’As des as, Peur sur la ville, pour ne citer qu’eux.
Julienne travailla également pour la télévision, réglant les cascades de plusieurs spots publicitaires, intervenant aussi sur des séries.