Le 19 octobre 2017
- Réalisateur : Umberto Lenzi
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Le réalisateur de Cannibal Ferox, qu’on a tant vénéré pour ses thrillers bis dans les années 70 et ses productions putassières dans l’horreur, nous a quittés.
Umberto Lenzi, de son vrai nom Massa Marittima, s’en est allé rejoindre Lucio Fulci, Joe D’Amato, Margheriti et autres bisseux du cinéma d’exploitation italienne, à l’âge de 86 ans. Une bien triste nouvelle qui affirme un peu plus la fin d’une époque, celles des salles de cinéma populaires, dites de quartier, de la VHS, et même du début des DVD avec les titres de Néo Publishing, éditeur aujourd’hui forcément culte qui s’amusait à ressortir son illustre répertoire, dont Cannibalis : au pays de l’exorcisme, avec un visuel basé sur une affiche originale de votre fidèle collaborateur !
Comme Fulci, le pape du Z avait fini sur de très mauvaises productions dans les années 80, un slasher ringard comme Nightmare Beach, Black Demons et zombies vaudous misérables, vendus comme des Démons 3 !
Sa dernière sortie salle dans nos contrées a été La Maison du cauchemar, présentée à Avoriaz en 1988, une lugubre histoire de maison hantée à l’ambiance ritale agréable, mais terriblement molle et fauchée.
Connu pour ses péplums et films de pirates, ses productions coloniales à l’exotisme hors du temps dans les années 60 (des Maciste, Tarzan & co), Lenzi devient obsédé par la corruption italienne avec des polars armés et virils dans les années 70 (La guerre des gangs, Brigade Spéciale...) où l’on retrouve notamment l’inénarrable Tomas Milian (disparu en mars 2017). Il s’adonne forcément à l’érotisme léger, au giallo, et dirigera même notre Jean-Louis Trintignant national dans Si douces, si perverses. Evidemment, c’est dans l’horreur qu’il laissera le souvenir le plus prégnant, avec un pré-Cannibal Holocaust en 1972 (Au pays de l’exorcisme, et même un sous Cannibal Holocaust (Cannibal Ferox, une nullité marrante).
Devenu un pourvoyeur de nanars épatants dans les années 80, il se distingue aussi avec L’avion de l’apocalypse et ses contaminés surexcités, la comédie de grosse
(Cicciabomba qui aurait pu s’intituler La grosse à New York) ou le sous-Conan le Barbare, avec l’insupportable Ironmaster, la guerre du fer.
Paix à son âme, on aura suivi longtemps Umberto et ses délires. Ces films nous auront bien fait tripper ; ses affiches, elles, nous font encore rêver. Un pan du cinéma italien.
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