Le 18 novembre 2017
Retour en forme pour l’ex-gloire des eighties.
- Plus d'informations : Le site officiel de l’artiste
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Sortie le 17 novembre 2017
Notre avis : L’ancienne gloire des « Smithies », Morrissey, aux propos conservateurs qui ont parfois heurté ses fans de la première heure, n’en demeure pas moins un éternel dandy. Cet Etienne Daho britannique, la candeur en moins et un caractère bourru en plus, n’en demeure pas moins une source de pop cristalline intarissable pour sa nation dont il représente tous les excès et les contradictions, avec l’avarie de l’âge qui gagne sur la raison.
Mais on aimerait dire peu importe le bonhomme quand la musique suit. En forme sur cet opus, l’ancien leader des Smiths n’est pas qu’une incroyable machine à best of. Le souvenir de ses deux derniers albums n’est pas des plus impérissables, mais le retour en 2017 se fait par la grande porte. On appréciera le rythme franc et les cuivres de My love, I’d do anything for you qui ouvre efficacement ce pur voyage dans la classe et l’élégance (Home is a question mark, avec une mention étrange à Guillaume Canet). Si l’on met de côté l’exécrable The girl from Tel-Aviv who wouldn’t kneel et sa bossa-nova qui jure, l’album Low in high school contient de beaux joyaux. I bury the living se démarque avec une progression complexe et un aboutissement sur 7’25 qui est d’une grande tristesse. On citera aussi le morceau qui porte le plus l’ADN du gars de Manchester, Jacky’s only happy when she’s up on the stage, qui gonfle en épique-pop instantané.
Le final est gonflé, Israel, puissante déclamation dans laquelle l’on est renvoyé à Dieu et à la Nature avec une grandiloquence qui impose le respect est un choix magistral pour clore le projet.
Vocalement très présent, ce provocateur d’un autre temps et ex idole des eighties, transporte sa verve sociale en Amérique du Sud, où il est très populaire, dans le remonté Who will protect us from the police qui évoque le Venezuela. Contre le patronat le temps d’un titre et adepte de l’onanisme dans Spent the day in bed, il propose un single qui a de l’allant, et se montre même amusant, plus que dans When you open your legs autocentré sur l’origine du monde qui le mène à l’oubli. Le titre aussi est voué à l’être.
En 2017, alors que The Queen is Dead est ressorti en édition deluxe restaurée, avec démo, face B et titre live, Morrissey propose sur la pochette de son nouvel opus un cliché iconique où il appelle à attaquer à la hache la monarchie. Le monsieur n’a donc finalement pas changé.
Label : Bmg Rights Management
Sortie le 17 novembre 2017
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