Pendant ce temps à Buenos Aires
Le 29 août 2007
Attendu au tournant, Diego Lerman se complaît dans un world-cinéma pantouflard à la limite du désespérant.
- Réalisateur : Diego Lerman
- Acteurs : Valeria Bertuccelli, Maria Merlino
- Genre : Drame
- Nationalité : Argentin
- Date de sortie : 29 août 2007
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– Durée : 1h30mn
Attendu au tournant, Diego Lerman se complaît dans un world-cinéma pantouflard à la limite du désespérant.
L’argument : Buenos Aires aujourd’hui, mégapole mutante où comédies et tragédies se côtoient au jour le jour. Eva, Violeta, Mono, Dalmiro, Sergio et les autres, des destins disparates, autant d’origines et d’âges divers, autant de cœurs sans papiers. Partir, rester, aimer, haïr... Tous s’interrogent : que faut-il choisir ? A quoi faut-il renoncer pour commencer une nouvelle vie ? Chacun cherche des réponses dans les lignes de la main, dans un voyage à Ibiza, dans le sexe, l’amour, l’argent ou la perspective d’un enfant...
Notre avis : Le répit aura été de courte durée. Quelques mois à peine après Fragile(s) et revoilà déjà le film choral dans toute sa mollesse. Cette fois-ci c’est l’Argentine qui s’y colle avec, notez l’originalité, un portrait en creux de Buenos Aires à travers une galerie de personnages délicieusement anodins. La vraie vie des gens ordinaires, quoi.
Il y a quelque temps encore, Diego Lerman figurait en bonne position dans la (volumineuse) liste des jeunes auteurs à suivre du cinéma argentin. Son premier film, Tan de repente, avait une sorte de fraîcheur spontanée, de sentimentalité à vif proche des personnages et de leurs préoccupations. C’est dire si l’on attendait de ce Mientras tanto une confirmation de ce qu’on avait cru percevoir il y a quatre ans. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Lerman n’a pas fait preuve de prétention (syndrome habituel des deuxièmes films attendus) abordant, semble-t-il, ce Mientras tanto avec la sérénité du cinéaste conscient de ses capacités. Trop, sans doute, tant tout ici semble procéder d’une volonté de consensualisme sage et poussiéreux. Exit, donc, les égratignures de Tan de repente, ses élans libertaires et sa franchise un peu directe. On en vient à se demander ce qui a pu pousser Lerman à filmer cette histoire d’une banalité à pleurer. C’est simple, malgré une certaine fluidité dans le scénario, c’est l’encéphalogramme plat. Pas un sourire. Pas la moindre trace d’empathie pour les personnages, irrémédiablement désincarnés. En fait, Mientras tanto ne vaut guère mieux qu’un mauvais téléfilm. Il se laisse suivre sans ennui, mais avec, quand même, l’impression de perdre son temps.
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