Le 26 juin 2009

- Acteur : Michael Jackson
- Voir le dossier : Nécrologie
Michael devait revenir sur scène en juillet à Londres. Il s’est éteint quinze jours avant son come-back. Triste ironie de la mort.
Michael Jackson s’en est allé et le monde s’est réveillé orphelin, se souvenant enfin de l’artiste extraordinaire qu’il était. Le phénomène de société a tombé le masque, celui du monstre de foire, pour redevenir le petit Michael sublime qui faisait hurler ses fans devant ses pas de danse déments et danser les foules sur des rythmes implacables. L’auteur de Billie Jean, Bad, Beat it ou encore Smooth criminal fascinait par la démesure de son existence - enfance malheureuse jetée en pâture aux médias, carrière au firmament sur trois décennies, rejet viscéral de son identité et de son ethnicité, scandales à répétition sur sa sexualité débouchant aux infâmes déballages d’ordures judiciaires... L’homme s’était autoproclamé avec un égo surdimensionné, mais jamais usurpé, « king of pop », et il est vrai qu’il était unique par son statut, son talent, ses folies et tous les secrets inhérents à un personnage en souffrance. Il avait vampirisé les années 80 en bousculant le monde des médias et de l’image et en instaurant un nouvel âge, celui de la méga-star où Madonna et Prince sont venus le rejoindre.
La tristesse générale autour de son décès, l’empathie pour la douleur de sa famille légendaire, viennent confirmer une fois de plus l’impact émotionnel d’un artiste populaire sur le public qui l’aura bien compris : peu importe les histoires et les médicaments : sous le masque de la honte se cachait de l’humain et un grand homme dont rien ne viendra ternir le répertoire qui appartient désormais au panthéon de l’humanité.