MGMT entre dans l’âge des contraires

Notre avis : Après un premier single teinté d’électro-goth succulent, Little Dark Age, les MGMT nous présentent enfin leur 4e album. Le duo new-yorkais, plus en forme que lors de leurs expérimentations ratées de 2013, (l’album éponyme, MGMT), ont pris leur temps pour peaufiner leur dernier opus et le résultat affronte fièrement les attentes, avec une production fantasque et clairement inspirée.
La synthpop du groupe joue la carte de la bipolarité patente, entre coldwave et tristesse exquise (When you’re Small, sublime titre aAIRien qui dissimule son humeur torve en quasi fin de projet, et allégresse eighties électro-rétro sur des morceaux comme One thing left to try, mais surtout le single Me and Michael qui empreinte les rythmes italo-disco des producteurs de Valerie Dore (The Night, Get Closer).
Impossible de ne pas faire le rapprochement avec la dolce vita ensoleillée de Phoenix, Ti Amo, sorti en 2017. On y retrouve l’extase et l’euphorie contagieuses des sons du bonheur, mais avec une inclination réelle pour le spleen.

MGMT seront en concert en France, au Festival Beauregard, à Hérouville Saint-Clair, le 6 juillet prochain.