Le 16 juin 2017
Soupirs d’insolence pour Lorde qui se démarque un peu plus du tout-venant pop avec un album mélodieux, au comble d’une maturité artistique que ses rivales de dix ans de carrière ne lui ont toujours pas ravie.
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- (C) Republic Records
En 2014, Pure Heroine et son titre provoc était l’objet de toutes les attentions. Une jeune Néo-zélandaise Lorde d’une vingtaine d’années alignait les singles en ramenant la pop à une intimité frôlant la maturité pour une jeune femme de son âge. Royal était un tube mondial. Buzzcut Season et Tennis Court des jalons au cœur d’un premier opus impérial.
Depuis l’icône de la simplicité, alternative têtue aux romcoms chantées par Taylor Swift et Katy Perry, s’est un peu cachée et la sortie de Melodrama nous évite, le buzz cataclysmique du marketing mainstream.
Troublant de sincérité (Liability et ses quelques notes de piano), l’album est une peinture des humeurs de la chanteuse qui verse dans la difficulté d’aimer plutôt que dans la jouissance milleniale.
L’album reprend là où on avait quitté l’indie singer, avec des comptines entêtantes en guise de mélodies, des trips sensuels où le tempo flirte avec l’urbain sans racolage, du nébuleux Hard Feelings/loveless à Homemade Dynamite. L’inspiration tire parfois du côté des hauteurs d’accents vocaux de Kate Bush (le splendide Writer in the Dark) et les morceaux de gloire s’enchaînent, avec notamment le diptyque Sober I &II, deux titres miroir qui font mouche, où la production de Jack Antonoff de Bleachers se fait particulièrement ressentir.
Ouvert par l’entreprenant Green Light, qui aurait pu figurer tel quel sur Royal, ce second opus ne rabat pas les cartes pour la néo-zélandaise qui affine le style, varie le fond, et creuse son sillon de rebelle du modèle pop.
copyright Republic Record
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