Lonesome . T1 . La piste du prêcheur - La chronique BD

Dans un coin reculé de l’Arkansas, la secte du sinistre Markham fait régner la terreur. Jusqu’au jour où un cavalier sans nom arrive dans la région... Des prairies enneigées de l’Ouest jusqu’aux ruelles sombres de New York, sa quête de vengeance l’entraînera dans un affrontement dantesque, aux frontières du surnaturel et de l’horreur.

C’est le grand retour de Yves Swolfs dans l’univers du western. On l’avait laissé après la très belle aventure et les 17 tomes de Durango. On ne l’avait laissé que deux ans mais cette fois-ci il revient au scénario et au dessin, un plaisir pour ceux qui connaissent le travail de précision de l’auteur qui régala aussi ses fidèles avec la série Le prince de la nuit.

Cette nouvelle série dans le milieu du western repose sur plusieurs particularités. L’action prend place en hiver, dans une petite ville du Kansas en janvier 1861, cela peut paraître dérisoire mais cela rajoute à l’ambiance globale où la dureté des hommes est portée en écho par la dureté du climat.
Autre particularité, le héros de Lonesome a un don qu’il a appris auprès des indiens, il peut en touchant ses interlocuteurs revoir des images de leur passé. Avec Bouncer chroniqué précédemment c’est le second héros de western qui a un don... .
Bref cela donne une autre dimension à cette nouvelle série et ce don que l’auteur utilise avec parcimonie dans son histoire est un véritable plus et n’annihile en rien le reste de l’histoire.

La suite du scénario, la poursuite d’un prêcheur fou sur fond de pro et d’anti esclavage inhérent à la Guerre de Sécession est d’une très bonne facture, cette série a du fond et de la forme. La forme c’est ce graphisme toujours aussi fort de Yves Swolfs, l’artiste n’a rien perdu de sa superbe, ses paysages, ses chevaux, ses personnages en font l’un des grands spécialistes du western.