Les Mentors . T2 . Seydou – La chronique BD

Les Mentors T2 Seydou reste un récit dur. Mais nous basculons dans une autre dimension. Le thriller se gonfle d’une touche de fantastique. L’histoire accentue encore plus les deux directions différentes initiées par le premier tome, en suivant Ana d’un côté et Joyce de l’autre. Même si les deux trajectoires sont reliées par la même intrigue de fond, à savoir ces curieux mentors qui semblent décider de tout pour beaucoup de gens, les ambiances diffèrent énormément.
Ana vit la grande partie fantastique tandis que Joyce traverse le thriller. Les réponses arrivent dans la partie d’Ana tandis que Joyce va devoir fuir pour survivre. Mais en parallèle, la jeune femme mène l’enquête et tente de comprendre ce que son amie a déjà découvert et a bien du mal à accepter. Le décalage entre les deux personnages ne repose plus uniquement sur leurs caractères, mais aussi sur les informations qu’elles ont récupérées, car elles n’ont pas du tout les mêmes sources.

Si le début continue à nous dérouter et à nous étonner, la seconde partie de ce nouvel opus se rapproche des sentiers battus et certains événements peuvent commencer à être devinés par le lecteur averti.
Mais la chute finale reste dure, étonnante, dans la lignée de ce que Zidrou nous a offert avec le lancement de ce diptyque.
Zidrou fait aussi le choix de ne pas tout expliquer, de garder quelques secrets afin de laisser le lecteur se faire son idée.

Zidrou, Porcel / Grand Angle

Le dessin de Porcel se marie bien avec l’histoire. Son trait semi-réaliste, ses visages surprenants, en rondeur et gentillesse ou en traits durs, ses décors peaufinés fonctionnent toujours ensemble et nous immergent en beauté dans ce monde décadent et corrompu.

Les Mentors T2 Seydou conclut cette histoire qui sort des sentiers battus, thriller, fantastique, course-poursuite, révélations, constituent le programme de cette fin qui garde néanmoins une part de mystère.