Le 5 août 2019
Quels sont les clips de rap français qui nous ont le plus marqués ce mois-ci ?
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L’été est là, les sons dansants aussi. En juin, nous vous avions prévenus que juillet et août étaient une période plus creuse qu’une série de treize heures de Nicolas Winding Refn, sauf que nous avions un peu tort, pour notre plus grand bonheur. Alors, chez nous, les sons estivaux, ce n’est pas trop notre truc, mais, MAIS, nous avons trouvé des exceptions, et pas mal en plus.
Lefa – Bitch
Fame nous avait foutu une claque ; à peine a-t-on le temps de sécher, comme il se doit, que le morceau Bitch, la deuxième moitié de ce diptyque surprise, débarque pour enfoncer le clou. Maintenant que nous avons les deux entre les mains, tout s’emboîte, (presque) tout fait sens, et voilà un duo de clips qui trustera forcément dans les meilleurs de l’année. Ce nouveau single étant la suite directe de Fame, l’imagerie reste la même ; autant dire que les yeux profitent d’une esthétique léchée et une nouvelle fois très signifiante de la part de Lefa et Akim Laouar Aronsen. Musique et image forment un tout puissant, bourrées d’idées, à l’instar de cette drogue, allégorie de la course à la célébrité. Vald se prête au jeu pour évoquer un de ses sujets favoris, tout en donnant de sa personne dans un clip qui le montre totalement possédé.
Kikesa – Oui
Banger décomplexé comme Kikesa sait les faire. C’est divertissant, "bon enfant", ça donne envie de turn up, le clip de EXPLORE 314 sait jongler entre divers plans et ambiances, pour nous plonger nous aussi dans la fièvre de cette soirée ; que du bon.
Médine – Enfants Forts
Médine ramène sa femme et ses enfants à l’occasion de ce magnifique clip de Florian Defrance. Le réalisateur met en scène le rappeur dans un cocon familial protecteur, alors que le morceau fait état d’un Médine désabusé sur le monde et les Hommes, assez désappointé pour vouloir garder ses proches loin des jugements, des violences ou encore des contradictions de l’être humain. Sa conscience de père porte ce clip, simple mais tellement délicat.
Sneazzy – Schéma
Non, je déconne.
Changerz – Funk
Probablement le clip le plus estival de ce mois de juillet, alors que, manque de bol, il a été tourné sur une ou deux journées vraisemblablement un peu trop généreuses en nuages. Qu’importe pour les gars de Changerz, qui reviennent avec un petit concept aussi sympathique que celui d’Identiques, morceau ultra-convivial et entraînant sorti l’été dernier. Le duo, ainsi que le réalisateur Robin Watine, dynamise le clip de pool party / soirée (genre à lui tout seul), par cette idée d’application-télécommande en mode "vous contrôlez ma vie pendant 24h", permettant au duo d’enchaîner les styles vestimentaires, toujours avec décontraction et assurance. Le morceau porte parfaitement son nom, on en sort avec la patate.
PLK – Problèmes
Toujours plus d’excès du côté de PLK. Après Dingue, délire qui se bouclait sur le rappeur en train de faire une Hulk à son Loki perso, le voilà qu’il se fait éclater à son tour par sa copine, plus énervée qu’une daronne qui apprendrait que son fils s’est mis à fumer. Son de loveur et de lové, le gars du Panama Bende l’a déjà fait, il maîtrise maintenant le sujet, avec en prime ici une topline vraiment entêtante. Si le clip de Original Kids n’est pas exempt de défauts, il accompagne d’une belle manière le son, avec une petite séquence de combat franchement bien foutue.
Bonus :
Kery James feat. Orelsan – A qui la Faute ?
Pas tant pour le clip de Leïla Sy que pour l’échange de rimes entre Kery et Orelsan, intelligent, percutant ; le genre de son dont peuvent émerger des réflexions et des débats. Morceau issu de Banlieusards, le film de Kery James et Leïla Sy qui sort en octobre sur Netflix, A qui la Faute donne un premier aperçu de la teneur de ce premier long-métrage (pour l’un comme pour l’autre), et met en confiance sur sa qualité. On espère ne pas se tromper.
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