Le 15 avril 2019
- Réalisateur : Agnès Varda
- Plus d'informations : 72e édition du Festival de Cannes
- Festival : Festival de Cannes 2019
De la sélection de son premier court métrage Ô saisons Ô châteaux en 1958, à son discours engagé en faveur de l’égalité salariale en 2018 lors de la montée des Marches des 82 femmes de cinéma, Agnès Varda a accompagné le Festival de son intelligence vive, espiègle et exigeante. L’affiche de la 72e édition lui rend hommage. Elle a pour seul défaut d’avoir effacé Jeanne Vilardebó, scripte sur le film La Pointe courte, sur la photo originale pour l’occasion photoshopée.
Agnès Varda vient de nous quitter, et le Festival de Cannes choisit de lui rendre hommage en utilisant sur son affiche une photo d’elle, sur le tournage de son premier long métrage La Pointe courte.
- © Photo : La Pointe courte / 1994 Agnès Varda et ses enfants - Montage & maquette : Flore Maquin
- L’affiche officielle du Festival de Cannes 2019
Née à Ixelles (Belgique) en 1928 de parents français, Agnès Varda passe sa petite enfance en Belgique avec ses quatre frères et sœurs. La guerre en 1940 pousse la famille jusqu’au sud de la France. Adolescente à Sète puis à Paris, elle obtint son baccalauréat puis suivit les cours à l’École du Louvre et à l’École de Vaugirard le soir, en section photographie.
Depuis 1951, elle vivait à Paris 14e, rue Daguerre. Mariée avec le cinéaste Jacques Demy, disparu en 1990, elle a élevé avec lui Rosalie Varda-Demy, créatrice de costumes puis directrice artistique, et Mathieu Demy, comédien et réalisateur.
Dans les années 50 Agnès Varda devient photographe pour le Festival d’Avignon créé par Jean Vilar et le Théâtre National Populaire où jouaient Gérard Philipe, Jeanne Moreau, Philippe Noiret... Elle réalise aussi des reportages en Chine, à Cuba, au Portugal, en Allemagne et des photographies personnelles.
En 1954, cinq ans avant la Nouvelle Vague, Agnès Varda crée une société de production Ciné-Tamaris pour son premier long-métrage, La Pointe Courte. Cela lui a valu plus tard le titre de « Grand-Mère de la Nouvelle Vague ».
Parmi les 36 films écrits et réalisés par Agnès, alternant courts et longs, documentaires et fictions, les plus connus sont : Cléo de 5 à 7 (1961), Murs murs et Documenteur (1982), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Les Plages d’Agnès (2008) ; on lui doit aussi Agnès de-ci de-là Varda (série, 2011 : voyages et rencontres avec des artistes).
Après sa Palme d’or d’honneur, la cinéaste, photographe et plasticienne qui n’a cessé de se réinventer est notamment revenue à Cannes pour Visages Villages, son documentaire itinérant avec l’artiste JR. L’an dernier, nous avions la joie de la voir présenter, toujours avec le même enthousiasme, la copie restaurée de L’une chante l’autre pas au Cinéma de la Plage.
Galerie photos
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