Le 17 février 2020
Un homme heureux en amour, heureux dans la vie, va néanmoins tromper sa femme. Agnès Varda, la cinéaste photographe du septième art français, pose une question essentielle : y a-t-il une différence entre le bonheur et l’illusion du bonheur ?
- Réalisateur : Agnès Varda
- Acteurs : Marc Eyraud, Jean-Claude Drouot, Marie-France Boyer, Claire Drouot
- Distributeur : Ciné-Tamaris
- Durée : 1 h 19
- Date de sortie : 10 février 1965
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Par une belle journée d’été, François Chevalier et sa femme Thérèse (Claire Drouot) et leurs deux enfants pique-niquent dans une forêt parsemée d’innombrables fleurs multicolores. François est menuisier dans l’entreprise de son oncle (.Marc Eyraud) plein de gentillesse et de bienveillance.
Notre avis : Il est vite évident que nous n’avons pas à faire à une bluette. Le bonheur de François ne serait-il pas qu’apparent ? Il mène tout de même une vie modeste, ennuyeuse et terne. D’ailleurs, à la première occasion, il va tomber sous le charme d’une belle postière (Marie-France Boyer). Il se persuade qu’il a tant de d’amour en lui qu’il peut en donner encore plus à son épouse, grâce à celui qu’il éprouve pour sa maîtresse. Ne serait-il pas qu’un bel égoïste ?
Mais cette double vie ne durera pas : incapable de mentir, François va déclencher un événement dramatique qui va créer un nouvel ordre pour le moins curieux
Le film est un précieux témoignage sur la vie des années 60 : la deux-chevaux, les pique-niques dominicaux, les transistors, les robes qui raccourcissent, un poster de Sylvie Vartan ou encore une affiche pour un concert de Georges Brassens...
Photographe de métier, Agnès Varda filme une idée du bonheur en jouant sur des couleurs flamboyantes : la forêt fleurie, les robes imprimées, les chemises des hommes, les murs de la maison familiale...
Mais c’est surtout le film d’une femme - et il y avait peu de femmes cinéastes à cette époque -. L’histoire évoque le destin d’un homme, qui trompe son épouse, mais n’est ni un salaud, ni un goujat. C’est juste un rêveur doucement amoral. Il croit au bonheur ou tout au moins à l’illusion du bonheur... mais au bout du compte, n’est-ce pas la même chose ?
Agnès Varda, artiste femme unique dans le cinema français, disparue il y a à peine un an, a construit une belle œuvre, composée d’autant de fictions que de documentaires, qui dit beaucoup sur la société française des soixante dernières années.
A noter un discret hommage à Jean Renoir : un de ses films "Le déjeuner sur l’herbe" (1959) passe sur une télévision un dimanche soir
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.