Lady Gaga, une star sur le déclin

2013, année de tous les dangers pour Lady Gaga...

C’est probablement le retour musical le plus attendu de l’année 2013, Lady Gaga avec Art Pop. La star monstrueuse s’est en effet perdue dans la grande pompe en 2011 avec un album, Born this way qui n’a pas convaincu. Plus gros marketing de l’année, lancement de la décennie avec une publicité monstre, un buzz monumental sur la planète web. Mais rien n’y a fait : en 2 mois, le gros de l’exploitation était achevé. Born this way le single avait fait illusion sur la lancée de The Fame Monster, mais aucun des singles qui suivirent ne furent des tubes. Après Judas (carrière massacrée), The Edge of glory (pire clip de sa carrière) You & I (flop historique en France) et Marry the night au clip pourtant ambitieux, Interscope décide d’arrêter l’exploitation commerciale de l’album qui devait tenir 2 ans et être décliné sur plus de 8 singles ! Pas de chance, Lady Gaga doit démarrer une tournée au printemps. Sans titre en radio pour supporter le tour, c’est un petit peu délicat ! Le résultat est donc édifiant. L’affiche donne le ton : laid, l’année 2012 de Lady Gaga sera juste laide.
La tournée des petits stades démarre en Asie : elle passe inaperçue dans les médias, ceux qui ont, jadis, suivi la Gaga ne parlant plus de ses frasques sur scène. Il faut dire que Gaga se donne à fond, gueulant, discutant avec son public, associant l’hystérie à une certaine forme de présence sur scène. Son objectif, devenir une bête de scène... C’est raté. Décor bidon, chorégraphie figée, costumes ignobles, versions live imbuvables, le comble du mauvais goût revenant au titre Born this way où la chanteuse naît d’une reproduction d’une femme enceinte géante, les jambes écartées (voir vidéo ci-dessous)... De l’art, quoi !

Quelques kilos de trop font enfin parler la presse people qui mangerait n’importe quoi, et voilà la star égocentrique qui arrive en Europe. Alors que sa concurrente quinquagénaire, Madonna caracole dans tous les stades, Gaga remplit aussi le stade de France, mais connaît un camouflet à Nice où la voilà contrainte d’abandonner le stade Charles-Ehrmann pour une petite salle... Elle est ridiculisée dans une pub pour son parfum (vendu chez Sephora, c’est glam !) d’une durée de 5mn, qui redéfinit le mot prétention. Gaga devient en 2012 un clown, complètement à côté de ses pompes et de son talent, dont le seul leitmotiv est de répéter à qui veut bien l’entendre qu’elle est une artiste, qu’elle est l’art !

La vedette s’éloigne de la musique pour ne plus être qu’un concept, ordurier et pompier, celui surligné d’une personnalité paumée qui n’arrive plus à exister que dans la vacuité. Son attitude suffisante en montant les Champs Elysées le menton levé crée la stupéfaction, la Gaga de Bad Romance et de Telephone drôle et décalée n’est plus qu’un épouvantail qui s’exhibe...

Après les années de surexposition, Gaga en 2012 a décidé de moins se montrer, pour mieux éclater en 2013. Contrairement à la régularité de Rihanna qui, systématiquement, sans absence, n’a eu de cesse d’accroître sa notoriété, Lady Gaga a assurément perdu tous ses points. Quelques fans inondent les forums pour tenter de nourrir l’illusion... Mais non, ni le tournage de Machete 2 de Rodriguez avec un caméo de la chanteuse, ni sa prestation aux côtés des Rolling Stones pour leur 50 ans de carrière, ravivent la flamme avec le public. Désormais l’Amérique a Taylor Swift et Katy Perry. L’Europe Rihanna. Le monde Adele. Que reste-t-il pour Lady Gaga ? La perspective de 27 ans à se battre pour atteindre la longévité de son ennemie préférée. Ce n’est pas gagné.