Le 13 avril 2022
François, un jeune homme désœuvré, délaissé par son père, avocat strict et intransigeant, va essayer de lui voler de l’argent. Pris sur le fait par son père, il sera conduit en hôpital psychiatrique. Georges Franju, dès ce premier film, développe un univers unique, à la fois poétique et ancré dans la réalité sociale.
- Réalisateur : Georges Franju
- Acteurs : Anouk Aimée, Charles Aznavour, Pierre Brasseur, Édith Scob, Jean Galland, Paul Meurisse, Jean-Pierre Mocky, Thomy Bourdelle, Henri San Juan, Jean Ozenne
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Les Acacias, Sirius
- Durée : 1h32mn
- Reprise: 4 mai 2022
- Date de sortie : 20 mars 1959
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Résumé : Un jeune homme, François (Jean-Pierre Mocky) fait du motocross dans un terrain vague. Une femme, Stéphanie (Anouk Aimée) l’attend pour l’informer que son frère attend les deux-cent-mille francs qu’il lui doit. Il la ramène à Paris, où ils se rendent dans une fête sur une péniche. François pense y trouver un ami pour lui emprunter la somme.
Critique : C’est Jean-Pierre Mocky lui-même qui a adapté le roman d’Hervé Bazin dont le film est tiré. Il se lancera dans la mise en scène tout de suite après, avec Les dragueurs, où il retrouvera Charles Aznavour et Anouk Aimée.
Georges Franju, dans la première partie de sa carrière, réalisa des courts-métrages, pour la plupart documentaires et empreints d’un réalisme saisissant. Avec La tête contre les murs, il signe son premier long métrage de fiction.
- © Mocky Delicious Products
D’emblée, il crée un univers original, qui peut paraître froid et distancié, mais fera de lui un cinéaste renommé pour son style, où l’étrange pointe derrière le récit réaliste.
Le sujet du film oppose le monde dit "normal" à celui d’un hôpital psychiatrique. François n’a a priori rien à y faire, sauf à être mis hors d’état de nuire par un père autoritaire. Son seul objectif sera l’évasion pour l’évasion, car il n’a pas vraiment de but dans la vie : même l’intérêt que lui porte la douce Stéphanie ne semble pas de taille à briser son destin.
Parallèlement, on suit l’opposition entre deux médecins (excellents Pierre Brasseur et Paul Meurisse), aux méthodes radicalement différentes : la vieille école contre la psychiatrie moderne.
La mise en scène très sobre, dans un beau noir et blanc, propose aussi de très beaux plans extrêmement bien cadrés : le jardin devant l’hôpital, le petit train qui transporte le linge, un enterrement, la volière...
Avec ce film arriva en plein début de la Nouvelle Vague un grand et singulier cinéaste, complètement inclassable.
– Rétrospective Jean-Pierre Mocky, l’affranchi, 1ère partie
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