Le 9 février 2017


- Scénariste : Ordas, Patrice >
- Dessinateur : Xavier Delaporte
- Coloriste : Sébastien Bouet
- Genre : Historique
- Editeur : Grand Angle
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 11 janvier 2017
- Durée : 2
La Nuit de l’Empereur, Les Aigles Sous la Neige conclut ce diptyque napoléonien. La cavalcade du lieutenant Martel pour retrouver le sosie de l’empereur se finira dans la neige et le sang.
La BD démarre par un petit résumé de la situation, ce qui n’est pas plus mal pour vous remettre dans le bain. La chasse entamée par Martel et son groupe de volontaires, dont la comtesse Danilova, se révèle plus compliquée que prévue. Le froid, la neige, les blessures, les cosaques... et l’intrigue dramatique qui prend le pas sur l’histoire vous prépare quelques rebondissements.
Mais curieusement, l’attachement au personnage se relâche doucement. La tension retombe. Comme si ce temps passé loin d’eux depuis le premier tome les avait éloignés de nous. On ne craint pas plus pour leur vies que pour la réussite de la mission. On suit le déroulement des faits sans éprouver beaucoup de sentiments. Cela est sans doute renforcé par le fait que certains clichés surprennent dans une histoire si originale au premier abord.
Cela peut-être dû aussi au fait qu’on a perdu contact avec les personnages secondaires. On ne se souvient pus vraiment d’eux, ou de leur parcours. Et finalement, la scène la plus émouvante est gardée pour la dernière page de l’histoire.
Un autre élément qui nuit à l’empathie qu’on ressent pour les personnages réside peut-être dans les scènes d’action. Ces dernières ont un découpage dans l’espace un peu difficile à suivre. Au bout d’un certain temps, on ne sait plus qui tape sur qui et qui l’emporte. La comtesse étant la seule femme, elle tire son épingle du jeu. Mais les autres personnages sont perdus dans une grande valse d’épées et de cartouches.
Le rapide combat final contre l’ignoble traître français (dont nous tairons le nom) résume la mise en scène des affrontements de ce second tome. On n’est pas sûr d’avoir bien saisi l’action. Et les derniers mots du traître tombent à plat.
Le travail de Delaporte sur le graphisme reste toujours aussi intrigant.
Notre conseil : Ne vous contentez pas du résumé. Relisez le tome un et enchaînez avec le tome deux. La Nuit de l’Empereur n’est pas de ces histoires qu’on peut lire en plusieurs temps.
48 pages - 13,90€