Cent ans de Goncourt
Le 5 octobre 2003
Le jeu de la vérité dans une parodie du pouvoir.


- Auteur : Roger Vailland
- Editeur : Folio
- Genre : Roman & fiction
- Prix : GONCOURT

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Goncourt 1957
Grande figure de la littérature qu’on dit "engagée", Roger Vailland aura toujours été un rebelle, en marge des mouvements. Exclu par les surréalistes, sur la sellette auprès des communistes, son œuvre dénonce les excès idéologiques, l’aveuglement de tout engagement. En 1956, 325 000 francs frôle le Goncourt. C’est avec La loi que Vailland l’obtiendra, l’année suivante. Jules Dassin l’adaptera en 1958.
La loi, c’est le jeu de la vérité dans une parodie du pouvoir. A l’image de celle qui s’exerce dans ce village du sud de l’Italie, entre luttes d’influence, petits rackets, droit de cuissage et résignation. Les pucelages sont monnaie d’échange, enjeux stratégiques. La vie privée est une abstraction. La loi, c’est aussi la relation humaine selon Vailland. La course au pouvoir, l’omniprésence du sexe, la violence. C’est le règne de l’arbitraire, l’envahissement étouffant de la communauté, la négation de l’individu. La base de toute une œuvre, sombre et lucide.
Les premières lignes A l’angle de la Grande Place et de la rue Garibaldi, la préfecture de Porto Manacore fait face au palais de Frédéric II de Souabe. C’est un bâtiment nu à quatre étages : au rez-de-chaussée la prison, au premier le commissariat de police, au deuxième le tribunal, au troisième l’appartement du commissaire de police, au quatrième celui du juge.
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Folio, 5,90 €