Le 5 décembre 2014

- Réalisateur : Cédric Jimenez
- Acteurs : Benoît Magimel, Mélanie Doutey, Bruno Todeschini, Jean Dujardin, Gilles Lellouche
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Film de gangsters
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 3 décembre 2014
Quelques jours seulement après la sortie de La French, l’épouse et les deux filles du juge Michel, incarné à l’écran par Jean Dujardin, affirment "souffrir de ce film".
Quelques jours après la sortie de La French, l’épouse et les deux filles du juge Michel, incarné à l’écran par Jean Dujardin, affirment "souffrir de ce film".
Si La French a séduit le public et les critiques dans sa représentation crédible et très efficace de l’affrontement entre Pierre Michel et une poignée d’incorruptibles contre la plus puissante organisation criminelle de son époque, le personnage incarné par Jean Dujardin a indigné la famille du défunt juge. Voulu comme un hommage, selon les dires du réalisateur Cédric Jimenez et du producteur Alain Goldman, l’épouse et les deux filles du juge Michel, assassiné en 1981, déclarent dans un communiqué qu’elles n’ont "jamais validé" le scénario, et pointent du doigt l’addiction fictive du juge pour les jeux. "De nombreuses observations sur ce scénario ont été faites à la production de ce film, mais seules quelques-unes ont été prises en compte", expliquent les proches du juge, et d’ajouter : "La référence à un lourd passé de joueur du juge Michel, totalement inventée, et qui devient l’un des ressorts explicatifs de son acharnement professionnel dans ce film, était absente du scénario présenté à la famille".
Rappelons que La French se base sur des faits réels, mais comporte également une bonne part de fiction, dont la rencontre entre Michel et Gaëtan Zampa (Gilles Lellouche) au détour d’une filature, qui n’est pas sans rappeler une certaine scène dans Heat, mais qui n’a jamais eu lieu. Lors d’une interview pour le journal télévisé de France 2, Jean Dujardin affirmait qu’il s’était basé sur le vrai juge mais qu’il souhaitait surtout inventer son propre personnage. En attendant, La French, avec sa distribution solide, sa reconstitution parfaite du Marseille des années 1970, sa B.O. punchy et sa narration classique et équilibrée, qui mêle adroitement scènes intimistes et phases d’enquête, se place dans la droite lignée des polars américains (French Connection II n’est jamais très loin) et français des années 1970, pour notre plus grand plaisir.