Le 4 septembre 2002
Le chemin de croix d’un diplomate anglais en Afrique.


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Tessa Quayle, la jeune épouse d’un diplomate anglais, est retrouvée sauvagement assassinée dans la brousse kenyane. Braconniers et maraudeurs font la loi dans ces régions écartelées entre les intérêts des marchands d’armes et des organisations humanitaires, sous la houlette d’administrateurs de pacotille.
C’est dire si l’ennemi est de taille, mais Justin Quayle est déterminé. Il va abandonner ses boutures pour se lancer sur les traces de sa femme, pour comprendre.
Il va poser ses pas dans les empreintes qu’elle a laissées, entrer dans ses rêves, ses illusions, sa rage impuissante face à cette Afrique malade du profit.
Dans une atmosphère étouffante où l’ennemi est partout, Justin va patiemment essayer de comprendre le cheminement de cette femme qu’il a si mal connue. Il va apprendre à la connaître, à raisonner comme elle, s’émouvoir comme elle, ajustant ses pas dans les traces qu’elle a laissées. Il n’y a plus de vengeance, il n’y a plus de rancœur, simplement un amour et une admiration sans bornes pour celle qu’il n’a pas su aimer vivante. C’est alors sa rédemption qu’il va trouver, dans un chemin de croix qui le mènera sur les mêmes sentiers, l’arrêtera aux mêmes haltes, jusqu’à ce que leurs destins se confondent.
John Le Carré, La constance du jardinier, Points Seuil, 560 pages, 7,95 €