La chair et le sang
Le 22 avril 2009
Enième remake d’un classique du cinéma d’horreur, La colline à des yeux s’impose comme une référence en la matière. Eprouvant, pour le plus grand plaisir des amateurs.
- Réalisateur : Alexandre Aja
- Acteurs : Aaron Stanford, Ted Levine, Kathleen Quinlan
- Genre : Épouvante-horreur, Survival
- Nationalité : Américain
– Durée : 1h43mn
– Titre original : The hills have eyes
– Remake de The hills have eyes (Wes Craven, 1977)
Enième remake d’un classique du cinéma d’horreur, La colline à des yeux s’impose comme une référence en la matière. Eprouvant, pour le plus grand plaisir des amateurs.
L’argument : Pour fêter leur anniversaire de mariage, Big Bob Carter, un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel ont demandé à leur famille de partir avec eux en Californie. Big Bob est sûr que faire la route tous ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus. Une route désertique va conduire les Carter vers le pire des cauchemars...
Notre avis : Au petit jeu du remake qui surpasse l’original, Alexandre Aja vient de frapper un grand coup tant sa relecture de La colline à des yeux est en tout point supérieure à son modèle de 1977 (lire notre critique du film de Wes Craven. Il faut dire que le film partait avec un sacré avantage : la version de Wes Craven, monument d’ennui déplacé, a depuis longtemps perdu de son éclat et ne terrifie guère plus qu’une poignée d’aficionados de la première heure. Un pari risqué donc, mais réussi avec brio.
C’est avec impatience que l’on attendait cette première incursion américaine d’Aja, qui s’est récemment illustré dans le gore viscéral avec le jusqu’au-boutiste Haute tension. Première surprise, l’adaptation se révèle être particulièrement fidèle à l’original. Si la trame globale reste inchangée, le réalisateur, accompagné de son scénariste attitré Grégory Levasseur, s’amuse à y injecter quelques éléments nouveaux, notamment lorsqu’il s’agit d’exposer les méfaits de la politique nucléaire américaine. Un incipit tendu donne rapidement le ton du métrage à venir : barbare et sans concessions. Car, et c’est l’une des grande réussite de cet improbable projet, la mise en scène apporte au film une ampleur qui tranche singulièrement avec la précarité du Craven qui, sous couvert de réalisme brut, se permettait surtout de mettre en boîte des images d’une indigence technique rare. Il fallait bien ce talent pour faire honneur à un scénario qui privilégie les espaces ouverts et la lumière du jour, rendant difficile tout recours à une tension artificielle. Cette colline-là ravira tout les amateurs de sensation fortes et concrétise nos espoirs d’un retour d’Hollywood vers un cinéma d’horreur plus carnassier et terrifiant.
Le film se place clairement dans la mouvance du survival [1], jusqu’à évoquer, le temps d’une expédition punitive, Chien de pailles et Délivrance. La sauvagerie se fait alors irradiante, contaminant les personnages dans une mini-apocalypse rouge sang aussi délétère que son singulier décor. La colline à des yeux apporte définitivement du sang frais à l’industrie hollywoodienne. Que Wes Craven, réalisateur des Scream et principal responsable d’une "décennie perdue" du cinéma d’horreur [2] en soit l’instigateur ne rend le résultat final que plus savoureux.
[1] Genre cinématographique où un groupe d’individus fait face à de sauvages assaillants
[2] Les années 90 et sa horde de slashers pour adolescents
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bbjj83 15 août 2007
La colline a des yeux - la critique
Un peu trop lent a mon goût.
Il y a quelques scènes sanguinolantes extras mais cela ne relève pas vraiment le niveau de ce film.