Le 8 janvier 2018
- Scénariste : Ryan Ferrier>
- Dessinateur : Daniel Bayliss
- Coloriste : Adam Metcalfe
- Editeur : Ankama
- Famille : Comics
- Date de sortie : 15 septembre 2017
- Durée : 1
Kennel Block Blues est un one shot qui raconte la malheureuse histoire d’Olliver, chien amené au chenil d’état, une prison haute sécurité où il se retrouve avec d’autres animaux. Le gentil Olliver survivra-t-il dans cette prison ? Pas s’il se met à dos la moitié des détenus en chantant a tue-tête !Olliver chante pour masquer la réalité. Mais que fuit Olliver en se prenant pour un chanteur accompli transformant son univers en un rêve rose sucré ? Et quels dangereux guet-apens recèle cette prison pour ce pauvre Olliver et les quelques compagnons de misère qui vont sympathiser avec lui ?
L’histoire démarre dans le délire d’Olliver qui chante à tue-tête en évoluant dans un monde tout en rose et jaune. Mais quand la réalité revient et qu’Olliver se retrouve emprisonné parmi d’autres victimes, on comprend assez vite que ce gentil personnage va avoir du mal à survivre dans cette prison violente et dure.
Les prisonniers sont laissés entre eux et les gardiens étrangement absents, jusqu’au moment horrible où on les aperçoit un fugace mais douloureux instant.
Le contraste entre les hallucinations d’Olliver et la vérité sont une vision originale mais ne suffisent pas pour faire avancer l’histoire. Les autres prisonniers, devenus amis ou ennemis du brave chien déréglé dans sa tête, eux, ont des objectifs bien clairs et font bouger les choses, dans le bon ou le mauvais sens. Cosmo, Sugar, Charlie, Pickles et j’en passe, autant de noms étranges qui vous deviendront familiers au fur et à mesure de votre lecture. Si le contraste monde réel et hallucination fonctionne bien, le monde réel se divise aussi en deux visions. Celle où les animaux sont des animaux et celle où ils apparaissent anthropomorphisés. Comment expliquer cela ? Sommes-nous encore dans la projection mentale des animaux, où se déroule les déboires mentaux d’Olliver ? Difficile de trancher, et cette autre double vision est assez étrange. Ryan Ferrier semble ne pas choisir et offre une schizophrénie sous-jacente à toute cette histoire. Shizophrénie renforcée par les troubles mentaux d’Olliver !
Au dessin, Daniel Bayliss nous trace un univers prenant, où on se perd avec délice. Décor réaliste et sombres, à l’inverse de l’ambiance doudou et pastel des délires d’Ollie ! Et le récit bascule doucement vers un fantastique qui ne vous laissera pas indifférent.
Alors avec cette BD, les deux auteurs ont réussi un joli coup. Ils nous rappellent les meilleurs moments de Oz ou de Prison Break mais y apportent une touche fantastique et des éléments d’intrigue qui font que ce one shot pourrait presque se compléter d’une suite.
112 pages - 14,90€
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