Le 26 avril 2017
Un mois après la sortie de leur nouvel EP Make et fort d’un passage chez Yann Barthès, les Jabberwocky ont transformé l’Olympia en un gigantesque dance floor où ils ont notamment fait exploser les titres de leur nouvel album à venir en 2017.
- (C) Jabberwocky - Publié sur le Journal Facebook du groupe
Cela fait des années qu’ils tournent dans toute la France, variant les types de messes avec leur public, du plus intimiste aux festivals flamboyants, mais en avril 2017, ils ont fait fort, les Jabberwocky ont occupé le temple de Bruno Coquatrix, l’Olympia.
Le sommet de carrière n’est pourtant pas atteint pour le jeune groupe de Poitiers, composé de trois potes déchaînés, dont on sent la passion pour le son qui bouge dans chaque morceau.
Dans la très sélective salle rouge des boulevards parisiens, le public était essentiellement urbain, de 18-25 ans, pour une avalanche de plaisirs partagés.
On passera vite sur la prestation froide d’Ofenbach, en première partie, une suite pas toujours bien enchaînée, essentiellement de reprises eighties-nineties, qui manquait sévèrement d’enthousiasme, pour se focaliser sur l’essentiel, le set puissant d’un groupe gamin a priori dans l’âge, mais terriblement ambitieux, puissant et enthousiasmant sur scène.
S’ils n’ont pas le look instantané des stars charismatiques de la scène, ils ont le panache, le goût du risque, des arrangements sinueux qui délaissent la facilité de l’album rejoué plan plan sur scène, pour une manifeste explosion de sons. Alors qu’on pouvait espérer beaucoup de tubes du premier opus, Lunar Lane, dont on ne cessera de réitérer tout l’intérêt émotionnel de chacun de ses titres, le trio a fait aussi la part belle au second album qui devrait arriver très vite, en 2017, notamment en interprétant d’entrées les titres funky-dance, délicieusement house de l’EP Made, proposé en mars, sans toutefois délaisser les tubes qui ont provoqué l’euphorie du parterre de fans, Pola, Photomaton, ou Holding on, le magnifique, entièrement remixé pour l’occasion.
Cette orientation assumée vers moins de trip hop et davantage d’humeur festive, a été l’occasion de transformer l’Olympia en véritable dance-floor, avec des enchaînements progressifs dignes des grands DJ. Doués pour les paroxysmes, les développements XXL qui rappellent les extended versions des années 80, avec le beat véloce de notre décennie.
Accompagnés sur scène par les forces vocales de Tessa B. (seule présence féminine sur scène, mais quelle voix !) et Opé Smith, à la prestance mâture impeccable, les Jabberwocky ont démontré qu’ils n’étaient pas la sensation d’un seul album. Loin de là !
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