Le 7 avril 2017
Nouvelle équipe, nouvelle maison de disques, pour un album imprégné d’une voix suave sur des morceaux implacables de sensualité et cette fois-ci bien plus vivants que planants.

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C’est en retrouvant les chemins des rêveries du précédent album que la formation Isaac Delusion compose le meilleur de l’album. Isabella est assommant de beauté sur toute sa durée élégiaque. Le titre ouvre l’album. Mother Shelter nous abrite sous ses splendeurs, mais reste un peu courte pour ne pas frustrer en cette position de morceau de clôture. Plus central, Bittersweet fruit fait frissonner l’épiderme de la voix chaleureuse du chanteur, Loïc, intemporelle, comme sur les très blues Luck & Mercy et surtout The Sinner qu’une certaine Lana Del Rey aurait pu interpréter sur l’un de ces opus dépressifs. C’est le titre de gloire d’un album jalonné de grands morceaux.
Toutefois, loin des complaintes du genre, le nouvel Isaac Delusion se refuse au procédé exclusif électro pop planant, gagnant en texture et de ce fait en maturité par rapport au premier opus. L’instrumentation et la voix s’imprègnent davantage dans les morceaux, comme sur le plus folk Voyager ou sur le rock Cajun. Ce dernier laisse le français s’introduire au bout de 2 minutes, rappelant avec une humanité confondante les racines d’un groupe qui, avec l’album Rust & Gold, nous parle d’or.