Le 19 avril 2018
- Scénariste : Roulot, Tristan>
- Dessinateur : Brahy, Luc
- Coloriste : Facio, Hugo
- Collection : Troisième Vague
- Genre : Thriller, Policier
- Editeur : Le Lombard
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 6 avril 2018
Au début, l’humanité, c’était les chasseurs-cueilleurs. On se la coulait douce, on allait à droite à gauche pour vivre, pour survivre comme disait Balavoine. Puis un jour, un mec s’est dit qu’on allait s’installer et construire des trucs pour faciliter la vie. Des maisons pour dormir, des routes pour se déplacer et des ponts pour traverser les rivières, fleuves et autres gouffres vertigineux. Et puisqu’on parle de ponts, on va parler de Irons et de constructions gigantesques.
Résumé : Jack Irons (aucun rapport familial avec Jeremy Irons semble t-il) est un ingénieur spécialiste des ponts. Alors qu’il est en route pour un rendez-vous important, son taxi freine en urgence : un morceau du pont gigantesque qu’il traverse s’est effondré. Bloqué par le mauvais temps, Irons va mettre à profit son arrêt pour découvrir la cause exacte de cet accident.
- © Roulot / Brahy / Éditions du Lombard (Dargaud-Lombard S.A.) 2018
Déjà connu pour la série Goblins ou la série Hedge Fund que nous avions chroniquée ici, le scénariste Tristan Roulot revient avec Irons. Ce premier album pose les bases d’une série qui repose beaucoup sur son personnage principal. Jack Irons a des notes de Sherlock Holmes (le titre de ce premier opus ingénieur-conseil annonce d’ailleurs la couleur) accompagnées de quelques touches du Docteur House. C’est un personnage antipathique au possible archétype du anti-héros brillant mais asocial comme on les aime. On va prendre plaisir à le suivre avec curiosité et envie d’en apprendre plus sur lui mais aussi dans son domaine. Car oui, nous l’avons dit, Irons parle de ponts, c’est central dans ce tome en tout cas. Ça parle technique, on retrouve un petit côté Superstructures, la série documentaire. Mais cette série reste avant tout un thriller qui emmènera notre héros à découvrir les secrets de la destruction du pont.
- © Roulot / Brahy / Éditions du Lombard (Dargaud-Lombard S.A.) 2018
On retrouve un schéma narratif proche des thrillers BD qui ont fait le succès de ce style comme Largo Winch ou XIII. Hedge Fund reprenait déjà bien ces codes et Irons continu sur la lancée. Sans révolutionner le style, c’est maîtrisé et rythmé pour ne pas perdre le lecteur.
Les dessins sont servis par Luc Brahy (Les fantômes du passé, Cognac…) et Hugo Facio aux couleurs qui signent une œuvre parfois sombre à l’ambiance film noir, parfois légèrement plus colorée avec une tendance bleue et noire bien ancrée mais avec un rythme plus rapide. On retrouve les ingrédients des scènes policières de nuit, les gyrophares, les ombres, la neige. L’ensemble tient la route, est plutôt détaillé, jusqu’au nez légèrement rougeoyant à cause du froid canadien, il fallait y penser mais c’est ce genre de détail qui rajoute en immersion en s’identifiant aux personnages.
- © Roulot / Brahy / Éditions du Lombard (Dargaud-Lombard S.A.) 2018
Dans l’ensemble ce premier opus rempli ses promesses, c’est un bon thriller avec un héros bien choisi et l’on se laisse porter par ses aventures très aisément. On regrettera cependant le côté thriller qui prend malgré tout le pas sur le côté technique des ponts, les modes de constructions, l’ingénierie, comment tiennent-ils debout, etc... Un côté assez bien représenté dans Hedge Fund avec la finance justement et un peu moins détaillé ici. Peut-être pour les prochains tomes ?
56 pages - 12,45 €
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