Le 1er mai 2020
Une nouvelle fois, une plume nordique atteint des sommets cotonneux et mystérieux, l’auteure offrant son roman poétique à la mer, à la roche, au ciel et à ceux qui vivent entre ces trois éléments, les "Barbes de l’île".
- Auteur : Siri Ranva Hjelm Jacobsen
- Collection : Lettres d’ancre
- Editeur : Grasset
- Nationalité : Danoise
- Traducteur : Andreas Saint Bonnet
- Date de sortie : 18 mars 2020
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur
Résumé : Les générations se mêlent et se croisent dans ce poétique roman dont la narratrice est féroïenne par sa mère et danoise par son père. Elle revient sur des souvenirs familiaux, évoque l’exil de ses grands-parents, raconte des anecdotes nationales, rapporte la Guerre et ses conséquences sur les deux parties de sa famille, l’une ici et l’autre là-bas. Les chapitres s’alternent, construisant une jolie forme parallélique questionnant héritage et origines.
Critique : Les terres du nord, leur aridité humide font éclore des plumes d’une douceur et d’une poésie inouïe. Après Miss Islande et sa délicate causticité, voici Île et sa finesse ouatée. Les phrases sont très brèves, les images cotonneuses et nostalgiques que créent l’auteure viennent enrober la dureté de ce ton brut, la simplicité des mots. Ils deviennent autres dans son esprit et dans le nôtre, ils prennent une dimension onirique, une dimension d’un ailleurs inconnu et mystérieux, nimbé de nuages et d’écume.
La narratrice raconte ses grands-parents, Marita et Fisk, leur vie sur les îles Féroé, puis leur départ pour le Danemark, leur nouveau départ. Elle raconte aussi ses retours sur ces terres prises entre falaise, ciel et mer, les sourires de ses anciens, fanés par les années, les flâneries solitaires et les réunions de famille un peu brouillonnes. Et puis, le présent et le passé se brouillent, s’emmêlent, les souvenirs deviennent des rêves, l’histoire devient une réminiscence un peu floue.
Lire Île c’est accepter d’être emporté loin, loin de tout ce qui est connu et loin des côtes, dans une réalité à la fois étrangère et si proche – 2600 kilomètres, ce n’est pas loin après tout.
Siri Ranva Hjelm Jacobsen - Île
Grasset
121 x 185 mm
240 pages
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Kiraa 26 août 2020
Île - Siri Ranva Hjelm Jacobsen - critique
J’ai été déçue de cette lecture. Le style est rêche, l’histoire manque de poésie et l’on ne parvient pas à retrouver l’intensité des paysages décrits.
Cécile Peronnet 7 septembre 2020
Île - Siri Ranva Hjelm Jacobsen - critique
Pour moi le style possède tout à la fois la dureté des roches et la rondeur des vagues, sans que l’une ou l’autre de ces caractéristiques ne l’emporte. C’est d’ailleurs grâce à cette manière d’écrire que les paysages sont nés dans mon esprit, et je suis désolée de lire que la poésie des mots de l’auteure n’a pas su vous trouver.