Le 30 mars 2017
Le 7e album de Goldfrapp est l’une des pierres angulaires de leur discographie. Souvent splendide, il invite aux rêveries éveillées. Décollage immédiat.
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Sortie le 31 mars 2017
[PIAS]
Le single Anymore n’est pas forcément le plus représentatif des morceaux du 7e album de Goldfrapp, dans son approche retorse aux exigences mélodiques. Sur ce nouvel opus très attendu après la réussite de Tales of Us en 2013, le duo Will et Alison, assemble essentiellement des images d’un ailleurs fait de mystères et convoque rêveries éveillées dans un ensemble vaste et sensoriel où l’écrin électronique confine à l’extase (le magnifique Faux Suede Drifter, ou Beast that never was).
La dominance d’un sublime vocal et mélodieux se fait dans la lignée trip hop de leurs débuts (Zodiac Black) qui est un condensé du meilleur de la formation.
Avec des titres sélénites (Moon in your mouth ou aquatique Ocean), l’incursion dans des contrées chimériques relève du trip majestueux (Tigerman). Les faux pas y sont peu nombreux (Become the One, version ratée de leur célèbre Oh la la la ?).
Projet cohérent à la beauté cristalline, Silver Eye confirme la légitimité d’une formation qui avait beaucoup à perdre après un sixième album en forme d’acmé. Goldfrapp en ressort renforcé.
