Gérardmer 2014 : la sélection du vendredi 31 janvier

Cyborgs, zombies japonais, infection sur Mars et furieuses scènes de batailles en Grèce antique au programme de cette seconde journée à Gérardmer.

En projection matinale de ce vendredi, c’est à Miss Zombie (en compétition), film de morts vivants japonais réalisé par Sabu que revient la tâche d’ouvrir le bal. Tourné en noir et blanc, ce film d’auteur zombiesque entreprend une approche qui tend à se détourner des codes d’un genre souvent très balisé. Les morts-vivants dans un stade peu avancé de l’infection se voient exploités comme des animaux domestiques et des serviteurs par les plus riches (un concept déjà puisé dans le léger et anodin Fido). Le quotidien d’une famille aisée va basculer le jour où ces derniers décident d’introduire dans leur existence une jeune fille zombie. Il est intéressant de voir l’évolution de ce cadavre ambulant bouleversé dans son quotidien par la petite communauté pour laquelle il officie. Mais même dans cet état quasi végétatif, le cerveau et le cœur semblent toujours fonctionner. Sur un rythme pataud, Sabu injecte à son zombie un semblant de conscience qui aboutit petit à petit à des prises de décision et même des sentiments. Il est néanmoins fâcheux de constater un certain ratage dans le manque d’empathie occasionné envers sa jeune infectée au regard fragile. Le manque de justesse d’une interprétation générale laborieuse y est sûrement pour quelque chose. Au final Miss Zombie souffle sans cesse le chaud et le froid.
On enchaîne avec The Machine (hors compétition), œuvre de SF d’anticipation qui va piocher allègrement ses influences dans Terminator, Blade Runner ou encore Universal Soldier. Isolé dans une base militaire souterraine, des scientifiques façonnent des cyborgs de plus en plus évolués et proches de l’être humain. Les futures machines à tuer doivent être destinées à s’engager dans une nouvelle guerre technologique entre le Royaume-Uni et la Chine. Le film de Caradog James laisse de côté l’action pure et dure pour se concentrer sur des problématiques plus subtiles. N’hésitant pas à aborder des thèmes comme les dangers des trop grandes avancées technologiques pour l’humanité ou la volonté des androïdes à s’humaniser, The Machine a su se montrer efficace et il est même parvenu à nous séduire là où on ne l’attendait pas nécessairement.
Continuons avec la SF pour vous parler de The Last Days on Mars (en compétition), premier long métrage de l’irlandais Ruairi Robinson qui envoie Liev Schreiber dans une expédition martienne à hauts risques en compagnie d’une dangereuse bactérie. L’ensemble qui s’avère assez classique dans sa forme produit toutefois l’effet attendu. Une assez bonne tension de huis clos spatial parvient à s’en dégager. Sans surprise cependant.
Enfin les treize première minutes de 300 : la naissance d’un empire font office de bel élément de promotion pour le spin-off du 300 de Zack Snyder. La scène d’ouverture dévoilée nous aura permis de découvrir une courte bataille entre perses et athéniens ainsi qu’une partie des origines qui vont aboutir à la montée au pouvoir de Xerxès. Le relief est absolument superbe et l’univers toujours aussi graphique. Mais il faudra patienter jusqu’au 5 mars 2014 afin de savoir ce que nous réserve plus en profondeur ce nouveau 300. On se retrouve demain pour vous parler d’Ablations, The Babadook et V/H/S 2.