Le 25 mars 2021
- Réalisateur : Caroline Pitzen
- Titre original : FREIZEIT oder : das gegenteil von nichtstun
- Distributeur : OKNO
- Nationalité : Allemand
- Durée : 1h11mn
- Titre original : FREIZEIT oder : das gegenteil von nichtstun
- Festival : Cinéma du réel, Festival international du film documentaire Cinéma du réel, 43e Cinéma du réel, Festival de Berlin 2021
Freizeit est la quête d’une jeunesse qui a une conscience historique et s’avère insatisfaite du monde actuel. Au fil des dialogues libres et engagés, accompagnés de textes, poèmes, chansons et films, le documentaire nous permet de faire un arrêt pour réfléchir avec eux, avec un optimisme nécessaire. Être « réveillé et prêt à transformer le monde » implique une volonté permanente de penser et d’agir, même dans son temps libre.
Résumé : Un groupe de jeunes berlinois engagés discutent de la gentrification, le sexisme, la société de consommation, le racisme, la méritocratie et la recherche du profit à tout prix au sein du capitalisme, ou encore, de leurs droits en tant qu’étudiants et plus largement, leurs libertés en tant qu’humains.
Critique : Freizeit or : the Opposite of Doing Nothing (Temps libre ou : le contraire de ne rien faire) est structuré par des conversations entre cinq jeunes : Jasper, Juno, Lilly Mary, Hartig et Mila. Alors que les discours et inquiétudes se ressemblent, les différentes combinaisons de sujets nous permettent d’accéder à leurs perspectives particulières, à entendre leur voix personnelle. Des textes de théorie politique ou philosophique (Marx, Engels), des poèmes, des passages littéraires (Schernikau, Edschmid), du cinéma (Slatan Dudow et Bertolt Brecht : Kuhle Wampe) ou encore du rap, structurent et nourrissent ces conversations. Cette intermédialité d’expressions permet de rythmer les conversations et de les ancrer dans une histoire, montrant ainsi que cette histoire évolue, en étant réinterprétée par les nouvelles générations.
- OKNO / Markus Koob
Malgré leur jeune âge, les sujets de ce documentaire expriment à tout moment une conscience générationnelle. Ils savent ce dont ils héritent, mais aussi leur responsabilité dans leurs choix qui façonneront le futur. Une question centrale se pose : comment passer de la passivité à l’action ? Comment transformer les insatisfactions et les paroles en action ? Ces jeunes cherchent à se libérer des structures et pensées hiérarchiques et à ne pas compromettre leurs idéaux lorsqu’ils grandissent. Pour transformer le monde il ne suffit pas de dénoncer ce qui ne va pas : il faut proposer des solutions, imaginer des manières différentes de faire. La réalisatrice, Caroline Pitzen, nous invite à être jeunes de nouveau, à imaginer que les possibilités du futur sont infinies et à participer à ces conversations.
- OKNO / Markus Koob
Les jeunes, originaires d’un quartier en pleine gentrification, regrettent la perte d’un quartier vivant et inclusif aux mains de projets urbains plus aisés. Ils dénoncent également les projets immobiliers qui pourchassent des familles de logements sociaux. Or, ce film ne se résume pas à une simple plainte. Au cours des conversations, les intervenants se mettent à la place des personnes antagonistes pour voir leur point de vue. C’est là l’exercice des sujets de ce documentaire : tout questionner, mettre en perspective, nuancer, débattre. Et ensuite se battre : les Berlinois organisent des tours de table, des discussions auprès des plus jeunes à l’école ou encore, organisent des associations étudiantes.
- OKNO / Markus Koob
La réalisatrice encadre ces étudiants dans des lieux où ils passent leur temps de loisirs, car c’est à ce moment qu’ils se sentent le plus libres (« Je ne suis pas celui qui est à l’école », dit l’un d’eux). Et dans ce temps libre, ils s’engagent et redessinent le monde : c’est finalement le contraire de « ne rien faire ».
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.