Le 29 avril 2023
Cette œuvre culte est l’un des meilleurs films d’épouvante, et un sommet dans la carrière de Lucio Fulci.
- Réalisateur : Lucio Fulci
- Acteurs : Venantino Venantini, Michele Soavi, Katherine MacColl / Catriona MacColl, Christopher George, Carlo De Mejo, Giovanni Lombardo Radice, Janet Ågren, Antonella Interlenghi, Luciano Rossi, Robert Sampson
- Genre : Fantastique, Épouvante-horreur, Film de zombies, Film culte
- Nationalité : Italien
- Distributeur : UGC Distribution
- Editeur vidéo : Neo Publishing, Artus films
- Durée : 1h30mn
- Box-office : 257.543 entrées France / 42.920 entrées Paris Périphérie
- Titre original : Paura : nella citta dei morti viventi
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
- Date de sortie : 10 décembre 1980
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Résumé : Dans le cimetière de Dunwich, un prêtre se suicide par pendaison, ce qui a pour conséquence d’ouvrir les portes de l’enfer, et de libérer les morts-vivants sur terre. Lors d’une séance de spiritisme, la jolie Marie succombe d’effroi après avoir reçu la vision de la mort du prêtre. Mais elle n’est pas vraiment morte, et est sauvée de justesse, avant sa mise au tombeau, par Peter, un journaliste. Les deux se rendent alors à Dunwich : il faut refermer les portes de l’enfer avant la Toussaint, dans trois jours. S’ils échouent, les morts sortiront de leurs tombes et envahiront la terre.
Critique : Réalisateur italien longtemps considéré comme un tâcheron, qui fit les beaux jours des vidéoclubs de quartier des années 1980, Lucio Fulci ne cesse de voir son œuvre réévaluée, au point que ce petit maître du cinéma de genre suscite aujourd’hui davantage d’exégèses que des réalisateurs longtemps adulés, comme Rosi, Olmi ou les Taviani. Frayeurs est l’un des sommets d’une filmographie qui comporte d’autres pépites comme Perversion Story, et un titre majeur du cinéma d’épouvante transalpin, au même titre que Le masque du démon de Mario Bava ou Les frissons de l’angoisse de Dario Argento. Le film fait rétrospectivement partie d’une trilogie dite « de la mort », qui sera complétée par L’au-delà et La maison près du cimetière. Coécrit par Dardano Sacchetti, et librement inspiré des univers de Lovecraft et Poe, le scénario de L’île des morts-vivants (titre alternatif) n’est pas de tout repos, et repose sur les codes de la para-science et le mythe des zombies.
- @ 1980 Dania Film. Tous droits réservés.
Le suicide par pendaison d’un prêtre au sein d’un cimetière est à l’origine d’événements inquiétants, conformément à une légende vieille de quelques millénaires, et des morts vivants sèment la terreur dans un village reculé du Massachusetts. Aussi, une porte de l’enfer doit absolument être refermée. Quatre valeureux personnages s’y attèlent, que le récit ne réunit ensemble qu’aux deux tiers de la narration : une médium qui manque d’être enterrée vivante (la Britannique Katherine ou Catriona MacColl), un journaliste lui proposant son aide (l’Américain Christopher George), une artiste peintre (la Suédoise Janet Ågren) et son psychiatre et ami (Carlo De Mojo, fils d’Alida Valli). D’autres personnages tourmentés (au sein d’un casting international hétéroclite) traverseront la narration, dont une jeune fille promise à un funeste destin (Antonella Interlenghi, fille d’Antonella Lualdi et Franco Interlenghi) ; ou Bob, simple d’esprit inquiétant, campé par Giovanni Lombardo Radice, spécialiste du genre.
- @ 1980 Dania Film. Tous droits réservés.
À vrai dire, le scénario importe peu, et pourra sembler un recyclage de plusieurs productions mythiques, comme La nuit des morts vivants et L’exorciste. L’essentiel est dans la mise en scène et son ambiance gothique, le réalisateur étant bien épaulé par le directeur photo Sergio Salvati, l’ingénieur du son Fabio Frizzi et le spécialiste des effets spéciaux Gino Rossi. Les moments de suspense sont dignes du Hitchcock de Psychose, cinéaste auquel Fulci rend également hommage avec une attaque d’asticots qui rappelle celles des Oiseaux. Et plusieurs plans font baigner l’œuvre dans une tonalité clairement surréaliste, à l’image de ces larmes de sang versées par des victimes filmées en gros plan. Ce qui n’empêche pas le gore pur, qui culmine avec une adolescente vomissant ses entrailles, et un meurtre par trépanation, deux scènes qui subirent les foudres de la censure à la sortie du métrage. Succès commercial en salles, Frayeurs remporta le Grand prix du public au Festival fantastique de Paris 1980. Il peut désormais être considéré comme un classique.
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