They come back !
Le 18 septembre 2022
Le classique de Hitchcock ressort en version restaurée numérique, pour le plus grand plaisir des cinéphiles.
- Réalisateur : Alfred Hitchcock
- Acteurs : Tippi Hedren, Suzanne Pleshette, Jessica Tandy, Rod Taylor, Veronica Cartwright
- Genre : Épouvante-horreur, Film animalier
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Ciné Sorbonne (reprise)
- Editeur vidéo : Universal Pictures Video
- Durée : 2h00mn
- Date télé : 18 septembre 2022 20:55
- Chaîne : Arte
- Reprise: 28 février 2018
- Box-office : 1 758 445 entrées (France) dont 454 817 (Paris-Périphérie)
- Titre original : The Birds
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 6 septembre 1963
- Plus d'informations : Dossier : les 25 polars culte d’Alfred Hitchcock
- Festival : Festival de Cannes 2013, Festival de Cannes 1963
Résumé : Melanie Daniels, jeune femme quelque peu superficielle, rencontre chez une marchande d’oiseaux Mitch Brenner, un brillant et séduisant avocat qui recherche des inséparables. Par jeu, Melanie achète les oiseaux et les apporte a Bodega Bay. Dès son arrivée, elle est blessée au front par une mouette...
Critique : Après le succès international de Psychose, Alfred Hitchcock s’accorda plus de moyens financiers pour adapter une nouvelle de Daphne Du Maurier, auteure qui l’avait déjà inspiré pour Rebecca. Les seuls acteurs connus du public étaient Rod Taylor, vedette virile de séries B d’action, ainsi que les comédiennes de théâtre Jessica Tandy (future Miss Daisy avec chauffeur) et Suzanne Pleshette dans le rôle de l’institutrice. Chagriné par le fait que Grace Kelly ait abandonné le cinéma, le réalisateur lui a toujours cherché un substitut. Après Vera Miles, Kim Novak et Janet Leigh, c’est au tour de l’inconnue Tippi Hedren d’incarner la blonde hitchcockienne tant victime que manipulatrice. Plus que la simple « invention de ce farceur de Hitchcock » (Jean Tulard), l’actrice, beauté froide à l’élégance aristocratique, s’adapte avec aisance à son univers, en dépit d’un manque de métier évident. Comme dans Psychose, le début du film suit l’escapade d’une femme décidée à prendre le volant sous une impulsion amoureuse.
- Copyright Ciné Sorbonne
D’autres similitudes apparaissent, tel le jeu de fausse piste de la première demi-heure, qui voit le cinéaste nous conter un marivaudage sentimental incrusté dans une chronique familiale, encore que des indices du drame horrifique apparaissent. Dans cette longue (mais captivante) exposition, il ne manque ni le trait d’humour caractéristique de la Hitchcock’s touch (le mouvement des « love birds » à chaque virage), ni l’indispensable mère abusive, certes moins terrifiante que Norma Bates : Mme Brenner incarne ici le premier obstacle aux amours de Melanie et Mitch, par la méfiance que lui inspire cette blonde intrigante au chignon trop soigné, une méfiance qu’éprouveront d’autres habitants envers celle qui semble déclencher les drames depuis son arrivée dans la communauté... Si La mort aux trousses était l’invention du film d’action contemporain et Psychose celle du film d’horreur, Les oiseaux établit la synthèse entre le fantastique suggestif à la Jacques Tourneur et le catastrophe moderne. Le réalisateur refuse toute explication scientifique des événements étranges qui se déroulent sous nos yeux, expédiant en quelques minutes l’argumentation d’une ornithologue (d’ailleurs dans le déni des faits), juste avant l’explosive séquence d’une station-service incendiée. À ce titre, l’œuvre influencera davantage le De Palma de Carrie au bal du Diable que certains Spider-Man et autres blockbusters actuels voulant à tout prix trouver une origine rationnelle à des mutations et désastres naturels et humains.
- Copyright Ciné Sorbonne
La réussite des Oiseaux réside également dans cette perfection esthétique et technique dévoilée depuis la période anglaise du cinéaste, et qui culmina à Hollywood. On sait que Hitchcock aimait travailler par storyboard pour effectuer le découpage de ses scènes : l’attente de Melanie à la sortie de l’école, ne réalisant pas tout de suite l’irruption d’oiseaux, est ici un modèle de suspense et de rigueur, instants davantage effrayants que l’attaque en elle-même. D’autres morceaux de bravoure suivront, tel ce plan montrant Melanie et d’autres personnages horrifiés par l’agression d’un pompiste et l’essence qui se répand, la jeune femme étant toutefois la seule à anticiper l’ampleur des dégâts. La remarque d’une dame hystérique en gros plan, accusant Melanie d’être le Diable et d’occasionner le malheur dans la ville, permet alors d’envisager, un temps, une nouvelle lecture du scénario. Modèle de narration et de mise en scène, Les oiseaux sera le dernier triomphe de Hitchcock, auquel on peut aussi associer ses fidèles collaborateurs, le chef opérateur Robert Burks et le monteur George Tomasini.
– Golden Globes 1964 : Meilleure révélation féminine pour Tippi Hedren
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criss 23 septembre 2022
Les oiseaux - Alfred Hitchcock - critique
Les oiseaux tueurs sèment la panique...film -métaphore de la guerre,peur primitive d’etre attaqué sans raison.A voir et à revoir.