Le 13 octobre 2015
- Réalisateur : Martin Scorsese
- Festival : Festival Lumière
La 7ème édition du Festival Lumière de Lyon, avec en vedette le cinéaste Martin Scorsese, ouvre ses portes ce lundi 12 octobre.
Avec Hallucinations collectives, l’autre rendez-vous lyonnais incontournable pour tous les amoureux du cinéma "genré" et bis, le Festival Lumière édition 2015 ouvre enfin ses portes. Autant vous dire qu’un certain nombre de billets se sont vendus comme des petits pains. En vedette, Martin Scorsese, qui nous fait l’honneur de sa présence dès la soirée d’ouverture ce lundi, s’offre un nouveau « gang » de choix avec un public conquis d’avance.
Scorsese à Lumière, c’est d’abord un partage. Généreux, contestataire, exubérant, Marty a su donné un nouveau souffle au cinéma américain de ces quarante dernières années. Revoir Raging Bull (présenté par la pétillante Salma Hayek), Les Affranchis, Casino et tous les chefs-d’œuvre atemporels du maître dans de superbes copies restaurées, revoir cette galerie de personnages que nous avons côtoyés des années durant sur la petite lucarne, en VHS, en DVD et autres blu ray, c’est un peu comme une communion avec un imaginaire devenu si familier qu’il en paraît quelque peu réel. Le cinéma a cette capacité d’infini résonance, nourrit, émeut, et ce même si nous connaissons la bobine par cœur. La pelloche tourne, et c’est tout un monde qui se redonne à voir, livré à nos rétines avides d’images mouvantes. Scorsese sait faire beaucoup de choses, nous dire beaucoup de choses avec un naturel confondant. Poser sa caméra et filmer son sujet en créant une réelle empathie pour ses personnages, voilà le secret de la réussite du cinéaste. C’est poignant, ça croustille, ça virevolte. Marty n’oublie jamais le centre névralgique du film, en revient toujours au cœur, aux tripes, aux sentiments complexes de personnages en perpétuelle quête d’eux-mêmes. Eux, c’est nous, un nous que nous ne connaissons peut-être pas, mais c’est nous quand même ! Scorsese nous livre du brut, du tréfonds de l’âme humaine, et séduit par cette capacité à capter l’essentiel, en partant d’un point de vue.
Vous l’avez compris, le festival est « scorsesisé », et c’est bien normal vu l’ampleur du bonhomme. Il ne faudrait cependant pas oublier de nombreux rendez-vous non moins important, comme l’hommage rendu à l’un des papes du cinéma japonais : Akira Kurosawa. L’occasion de redécouvrir certains monuments du cinéma nippon comme Ran ou La Forteresse cachée (qui inspira Lucas pour l’écriture de Star Wars), ainsi que de se régaler avec des inédits des années aux studios Toho que nous ne manquerons pas de faire figurer dans notre ciné-club. Invitée d’honneur du festival, Sophia Loren sera en compagnie des lyonnais pour présenter trois films, dont deux réalisés parle grand Vittorio De Sica : La Ciociara et Mariage à l’Italienne.
Lumière fait, comme chaque année, la part belle aux réalisateurs et acteurs qui viendront présenter au public les films qui ont marqué, d’une manière ou d’une autre, leur parcours de cinéphile. On cite en vrac : Pierre Richard pour la trilogie marseillaise de Pagnol, Vincent Lindon pour les films de Julien Duvivier, Daniel Auteuil pour Don Giovanni, Christopher Thomson pour La Folie des Grandeurs (l’inimitable « Monseignor, il est l’or ! ») et Chabat pour une nuit de la peur qui s’annonce épique... On pense aussi très fort à un Jean-Paul Belmondo, « l’as des as », revenu cette année pour présenter un documentaire sur les lieux mythiques de ses tournages, en compagnie de son fils Paul. Enfin, pour terminer tout en douceur et en sensualité, Lumière présente cette année deux sommets du « cinéma passion » : Out of Africa de Sidney Polack avec Meryl Streep et Robert Redford et Docteur Jivago, le plus beau rôle du regretté Omar Sharif, dans le cadre de l’hommage rendu à l’actrice Géraldine Chaplin.
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