Quand je chante, quand je chante ...
Le 16 janvier 2009
Dernier tour de chant pour Saura ou dernier tour de chauffe ? Un hommage au chant portugais et sa poésie...


- Réalisateur : Carlos Saura
- Acteurs : Mariza, Chico Buarque
- Genre : Musical
- Nationalité : Espagnol
- Date de sortie : 14 janvier 2009
– Durée : 1h25mn
Dernier tour de chant pour Saura ou dernier tour de chauffe ? Un hommage au chant portugais et sa poésie...
L’argument Quand un grand réalisateur espagnol explore le fado, un chant typiquement lusophone, et accorde son chant du signe avec la musique ...
Notre avis : Dernier volet du triptyque musical de Carlos Saura (Flamenco puis Tango), Fados est à placer parmi les œuvres mineures du réalisateur espagnol. Sans insulter la carrière de ce monument du Septième art ibérique, ce dernier long métrage néglige pourtant l’art cinématographique là où il voudrait ouvrir une porte sur un genre musical typiquement portugais. Saura fait ainsi la part belle aux artistes qu’il filme avec une surprenante réserve, laissant le cinéma aux frontières de la musique.
Ni clip vidéo, ni digest sur grand écran d’une émission de variétés, le film explore l’évolution du fado, ses racines africaines, les divas qui en ont tenu le haut du pavé (Amalia Rodriguez) jusqu’aux variations actuelles entre le rap et le hip hop métissé. Fados fonctionne sur le principe du bœuf, étire les tours de chant pour les fans mais, bute sur un véritable problème de mise en scène.
Particulièrement hiératique et théâtral, Fados s’impose par une chorégraphie chaloupée, des couleurs saturées à la Almodovar : en résumé, un sens de la mise en scène typiquement espagnol. Il y a probablement une ligne invisible en Europe passant au Théâtre de la Ville à Paris et déterminant deux aires esthétiques. Qu’on le veuille ou non, la nôtre est sous influence anglo-saxonne (la faute à Caroline Carlson). Et elle nous laisse un peu insensible à ce chant sur la beauté désabusée du monde.
Norman06 5 avril 2009
Fados
Un enchantement musical qui devrait ravir les fans de fado et le faire découvrir aux autres. Reste que l’arrière-plan social et historique est un peu escamoté et qu’en dépit de belles chorégraphies, cette succession de chansons sans commentaire ni témoignage pourra lasser. De l’auteur de Cria cuervos et Carmen, on pouvait attendre plus d’ampleur.