Le 2 juin 2003
- Festival : Festival d’Evreux 2004
Durant deux jours, Evreux a vibré au son d’une programmation éclectique balayant tous les courants musicaux. Retour sur la vingtième édition du Rock dans tous ses états.
Durant deux jours, Evreux a vibré au son d’une programmation éclectique balayant tous les courants musicaux. Retour sur la vingtième édition du Rock dans tous ses états.
Le festival d’Evreux fait désormais partie des incontournables. Programmé depuis vingt ans durant le dernier week-end de juin, le Rock dans tous ses états cuvée 2003 proposait une quarantaine de groupes, répartis sur trois scènes, à 19 000 festivaliers toujours fidèles au rendez-vous.
Dès le vendredi, Radio 4 ouvrait les festivités avec un set bourré d’énergie, clairement influencé par le punk rock des Clash, malheureusement desservi par un son de qualité moyenne. Les désormais légendaires Mighty Mighty Bosstones arrivaient ensuite pour faire décoller la foule. Moment de folie où les amateurs de slam ont pu s’en donner à cœur joie au rythme du ska punk des Ricains en costards cravates. La prestation de Calexico a continué dans l’ambiance festive avec un rock mariachi qui, même s’il a pu en surprendre agréablement quelques-uns, n’a laissé personne indifférent. La preuve ? Le premier rappel de la journée a été pour eux. Didier Wampas n’a pas failli à sa réputation avec un show aussi rock’n’roll que déglingué. Pas sûr qu’il se soit fait que des amis (notamment les musiciens de Soulfly à qui il a adressé un gentil "enc... de hard rockers brésiliens" en constatant que ces derniers n’avaient pas attendu la fin de son set pour allumer leurs amplis).
Démarrage plein d’énergie de Tahiti 80 pour la journée de samedi. Le plus international des groupes hexagonaux n’a malheureusement pas bénéficié d’un son à la hauteur de la qualité de ses morceaux. Mettons ça sur le compte du rodage de début de journée... La rue Kétanou n’a pas traîné pour emballer le public, avec une musique pleine d’influences orientales aussi chaude que la température de l’air. Côté danse, les Jamaïcains des Skatalites n’ont de leçons à recevoir de personne et l’ont encore prouvé en faisant se dandiner une foule toute entière dévouée à Rastafari. La bonne surprise a eu lieu sous le chapiteau du Banana Club avec Electrocute. Imaginez une brune et une blonde plutôt sympas mêlant rock et électro par-dessus des textes à la thématique récurrente ("Lick my boots, kiss my ass"), faisant un show en petites culottes et soutiens-gorge devant des mâles surexcités. Provocant et drôle.
La grosse artillerie est de sortie avec Tricky, qui a résolument donné un axe beaucoup plus violent à sa tournée que son dernier album. Hors norme, comme toujours. La voix magnifique de Beth Gibbons a envoûté les amateurs. Ils étaient nombreux, allongés dans l’herbe, à contempler les étoiles pendant la prestation de l’ancienne chanteuse des Portishead... Les intermittents du spectacle s’invitent sur scène juste avant la prestation de Zebda. Les Toulousains ont de nouveau démontré que le live, c’était vraiment leur truc. Le show est rodé, un peu trop peut-être. L’énergie et un public acquis ont pourtant réussi à faire oublier le manque de spontanéité de leur prestation. Il était un peu plus de trois heures du matin quand ces deux jours ont pris fin. Le rock dans tous ses états a fêté ses vingt ans de belle façon. Rendez-vous l’année prochaine !
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