Etrange Festival : journée 5

Beaucoup d’idoles de la musique, de la violence asiatique et une bonne dose de liberté sexuelle au menu de cette nouvelle journée du festival parisien le plus iconoclaste.

Après un mardi 7 septembre marquée par les grèves - du moins pour notre équipe - et des projos formidablement ratées (on en rale encore), passons au programme de ce mercredi plus calme. Au menu, raretés suisses, musiques underground, homosexualité libertaire et violence asiatique acharnée.
Pour les pépites de l’Etrange, la Suisse va beaucoup faire parler d’elle aujourd’hui avec deux œuvres de Jean-Louis Roy de la fin des années 60/début 70. Marquées par un retranchement conservateur d’individus face à des menaces extérieures, (un savant fou dans L’inconnu de Shandigor et deux vieillards acariâtres dans Black out), ces raretés que très peu de gens ont vues sont tout simplement les deux curiosités de la soirée. Rappelant la situation spécifique du pays neutre en parfait repli sur lui-même, ces essais cinématographiques du célèbre documentariste, aujourd’hui retraité, vous feront croiser des visages bien-connus, comme celui de Daniel Emilfork, voleur de rêves dans La cité des enfants perdus ou Serge Gainsbourg en personne dans le rôle secondaire d’un espion (L’inconnu de Shandigor).
Peut-être moins intéressant sur le papier, la sélection d’hommage musicale plaira probablement aux seuls fans des artistes. Dans Lemmy, c’est le fondateur des Motörhead, Lemmy Kilmister, qui sera à la Une. La présentation en France du documentaire est une première. Dans ce portrait d’une personnalité atypique, des tonnes d’interventions remarquables sont à relever comme Metallica, Alice Cooper, Slash, Jarvis Cocker, mais aussi Joan Jett. Coïncidence, cette dernière fait l’objet d’un hommage et d’un biopic dans The Runaways (du nom de son groupe). Présenté ici en avant-première avant sa sortie officielle du 15/09, on ne voit pas trop l’intérêt de cette œuvre, certes sympathique, mais pas trop dans l’esprit décalé de la manifestation. A noter aussi la diffusion d’un film sur la vague yéyé, Les Idoles d’après une pièce de théâtre éponyme de l’époque.
Du côté sexe, on appréciera la carte blanche proposée à l’iconoclaste Lionel Soukaz. Celui que l’on connaît surtout pour son manifeste homosexuel La race d’ep (1979) viendra proposer 4 courts et un moyen métrage réalisé par lui-même (le rarissime Le sexe des anges, restauré en 35mm). Un souffle de liberté sexuelle va souffler sur le Forum des Images. Les programmateurs donneront à l’artiste deux autres cartes blanches vendredi et samedi.
Enfin finissons avec le retour de l’horreur. Les Asiatiques, après nous avoir choqué avec Bedevilled reviennent à l’attaque. Pour son 3ème long, le cinéaste de Hong Kong Pang Ho-Cheung nous offrirait l’un des chocs de l’année, « d’une violence inouïe » d’après le programme du Festival. Nous on demande à voir. Découvrez ICI la bande-annonce de Dream Home qui sera diffusé dans la très grande salle dès 22h !
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